Quatrieme Revolution

Des robots au boulot

Les robots au rapport

Quelque part en Bretagne, des robots arpentent un hangar dans un bal presque hypnotique. Leur but : aider plusieurs travailleurs à préparer des commandes issues de l’e-commerce.

Université de Bourgogne: un robot au service des étudiants handicapés

Poursuivre ses études lorsqu’on est porteur d’un handicap peut être un réel parcours du combattant. À l’Université de Bourgogne (Dijon), on mise sur l’utilisation de robots pour améliorer la qualité de vie de certains de ces étudiants.

Les robots au rapport

Les robots au rapport

Quelque part en Bretagne, des robots arpentent un hangar dans un bal presque hypnotique. Leur but : aider plusieurs travailleurs à préparer des commandes issues de l’e-commerce. Avec quel impact sur la cadence de travail, sa pénibilité ou le volume de l’emploi ? Tentative de réponse sur place.

Julien Winkel

S’exprimant dans un anglais teinté d’accent italien, Glenda Quintini est venue perturber la quiétude lambrissée de la bibliothèque du Parlement européen le 25 septembre 2018. Économiste à l’OCDE, la jeune femme est l’auteure d’une étude 1 financée par l’Union européenne dont l’objectif est d’identifier les enjeux liés à l’automatisation du marché du travail. Ses conclusions – présentées lors d’une table ronde – sont à peu près les mêmes que celles contenues dans beaucoup de documents traitant de ce sujet : 14% de tous les emplois de 32 pays de l’OCDE menacés. Et de la destruction, beaucoup de destruction de jobs peu qualifiés dans un avenir plus ou moins proche. Mais pour ce qui concerne l’impact actuel de l’automatisation sur ces jobs peu qualifiés, notamment en termes de pénibilité ou de rythme de travail, on eut bien peu à se mettre sous la dent. Tout au plus Glenda Quintini se risqua-t-elle à avancer que l’automatisation pourrait diminuer la pénibilité des tâches ingrates physiquement.

La solution

Pour vérifier cette hypothèse, il a fallu prendre le train jusqu’à Bruz, près de Rennes, en France. Si rien dans cette commune de 18.000 habitants n’évoque la ville américaine de Seattle et ses 700.000 citoyens, les deux entités partagent une particularité : elles abritent le siège social de centres de logistique utilisant des robots particulièrement prisés des médias. Seattle accueille Amazon, la célèbre entreprise de commerce en ligne. Depuis 2012, Amazon utilise 100.000 robots « Kiva » dans 26 de ses hangars situés au Japon, aux USA au Canada et en Europe. Bruz, quant à elle, est l’hôte de l’entreprise Bretagne services logistiques. Cette structure est spécialisée dans la logistique e-commerce. Elle s’occupe de la préparation et de l’expédition de commandes effectuées sur Internet pour des clients tels que L’Oréal, Gémo, etc. Et c’est justement pour l’activité liée à ces derniers clients que «  BSL  » a fait l’acquisition de 16 robots «  Scallog  » avant de les mettre en fonction en 2014.

Scallog
Scallog au boulot (Photo : J.W.)

100.000 robots «  Kiva  », 16 robots «  Scallog  », où se trouve le point commun entre ces deux situations ? « Nous avons déposé un brevet pour Scallog, il s’agit d’un système original. Mais il est vrai que Kiva et Scallog se ressemblent beaucoup », explique-t-on du côté de… Scallog, la société française ayant engendré les robots du même nom. En jetant un œil aux deux engins, on se rend compte qu’ils sont effectivement bien proches. De gros «  blocs  » mobiles – pesant près de 200 kilos pour Scallog – circulant à même le sol et capables de soulever des étagères – jusqu’à 600 kilos, toujours pour Scallog – pour les amener aux opérateurs humains qui n’ont plus qu’à y prendre les objets nécessaires à la préparation des commandes.

À Bruz, le bruit de leur moteur électrique emplit le hangar de 6.000 mètres carrés où la « solution » – comme on dit dans le jargon – a été installée. Ici, ce sont les produits de L’Oréal qui sont pris en charge par les robots. Un autre hangar situé à quelques kilomètres de là s’occupe de Gémo. Vu de près, le bal des Scallog a quelque chose d’hypnotique. On les aperçoit se glisser sous les étagères avant de les soulever et de se mettre en mouvement à la vitesse d’un mètre par seconde. Parfois, l’un d’entre eux s’arrête pour laisser passer un de ses semblables avant de se remettre en route, mû par le logiciel qui gère l’ensemble de la flotte.

Taylor est passé par là

Les Scallog «  L’Oréal  » ne se déplacent que sur une zone fermée d’environ 800 mètres carrés. Le reste de l’espace reste concerné par le ramassage des produits «  à l’ancienne  » : des opératrices – 85% de femmes – déambulent au milieu des rayons, se servent dans les étagères avant de déposer les produits dans des chariots qu’elles poussent devant elles. Pour ces travailleuses, la situation n’a pas changé. Sur une journée, elles parcourront environ 12.000 pas, soit dix kilomètres. Pour celles travaillant avec les robots, la donne est différente. Elles se tiennent debout, se contentant d’attendre les robots à un poste de travail fixe doté d’un petit tapis de caoutchouc destiné à recevoir leurs pieds autrefois endoloris. Attention : il y a tout de même un revers de la médaille à cette « promotion » puisque le temps libéré par l’absence de marche est utilisé à autre chose… Là où une opératrice « mobile » ne prépare que 150 commandes par heure, les « travailleuses Scallog » en enquillent 450. Si à BLS on insiste sur le fait que les robots permettraient d’améliorer la santé des travailleurs, l’arrivée de la « solution » Scallog a donc tout de même fait augmenter la cadence de travail. « Je ne vous dis pas le contraire, Taylor est passé par là », concède Rolf Beyer, PDG de Bretagne services logistiques, alors qu’il s’assied dans un bureau situé au premier étage du hangar. Intéressant quand on sait que le « pic » de commandes à traiter par BSL peut monter à 42.000 par jour.

C’est moins fatigant avec les robots. Mais je préfère travailler à l’ancienne, avec mon chariot.

Un peu plus bas, c’est le coup de feu. Il est près de 16 h et les opératrices s’activent pour préparer les dernières commandes de la journée. Disposée à son poste fixe, l’une d’elles voit défiler les étagères portées par les robots en une vague qui lui permettra de préparer 100 commandes avant qu’un autre déferlement ne débute. « C’est moins fatigant avec les robots, constate-t-elle. Mais je préfère travailler à l’ancienne, avec mon chariot. Le travail est plus varié. Ici, les produits arrivent tout seuls et je ne bouge pas. C’est compliqué, surtout en hiver quand il fait plus froid ». Une consolation : afin d’éviter une trop grande pénibilité du travail, les opératrices changent de poste toutes les deux heures. Elles ne sont donc pas tout le temps affectées aux Scallog.

Soudain, le ballet des robots s’interrompt. « Les filles à l’autre bout ont chopé tous les robots et je vais devoir attendre », lâche la travailleuse en faisant un petit signe à ses collègues installées une dizaine de mètres plus loin. À en croire la jeune femme, malgré les robots et l’augmentation de la cadence, le rythme de travail n’est donc pas insoutenable « même si quand une vague se met en marche, ça enchaîne bien ». Et pour cause : d’après Rolf Beyer, les robots ne travailleraient pour l’heure pas autant que ce qu’il souhaiterait. « On pensait qu’ils pourraient fonctionner sept à huit heures par jour. Or là, on est sur une tranche de quatre à six heures », explique-t-il. En cause : le manque d’e-commandes en provenance de L’Oréal. Rien ne permet donc de dire que le rythme de travail serait aussi soutenable si les robots fonctionnaient plein pot ».

«  Challengés  » par Amazon

Debout sur une plateforme située en hauteur, Mathieu Glatre, responsable commercial de BSL, admire l’espace réservé aux robots. Un détail frappe : les étagères sont serrées les unes contre les autres et les allées prévues pour les robots sont moins nombreuses et plus étroites que si elles étaient destinées à des êtres humains. C’est un autre des effets de « la solution » : elle permet de « densifier le mètre carré » jusqu’à effectuer un gain de 35%. « Nous sommes en forte croissance depuis trois ou quatre ans, explique Rolf Beyer. À un moment donné, il faut se poser la question de savoir comment on peut augmenter la surface sans construire à tout va ou engager beaucoup plus de personnes, le tout afin de satisfaire le client ».

On se disait que ces robots étaient là pour nous remplacer. Mais il faut toujours l’intervention d’un être humain.

Si les robots Scallog permettent donc de rentabiliser l’espace et de limiter l’engagement de personnel, ont-ils pour autant fait diminuer le nombre d’employés chez BSL ? Ceux-ci ont un profil à risque si l’on en croit les études consacrées aux effets potentiels de l’automatisation. Le salariat de BSL se caractérise par un niveau d’étude relativement bas : 1/3 de baccalauréats et 2/3 de détenteurs de certificats d’aptitude professionnelle (CAP) ou de brevets d’études professionnelles (BEP), deux diplômes professionnels d’études secondaires. Le travail ne requiert de plus « pas de compétence technique particulière », d’après Rolf Beyer. Pourtant, selon lui, BSL « n’a jamais eu une approche d’optimisation pure des coûts, il n’y a pas eu de réduction de personnel ». Du côté des travailleuses, on confirme. Même si au début la crainte était présente. « On se disait que ces robots étaient là pour nous remplacer. Mais il faut toujours l’intervention d’un être humain… », lâche notre travailleuse. Attention toutefois : le passage aux Scallog a fait chuter le nombre de travailleuses actives sur le poste dédié à L’Oréal de quatre à deux. Les deux travailleuses « supprimées » ayant été affectées à d’autres tâches. Un chiffre toutefois marginal si on le compare aux près de 300 employés que compte BSL. Pourrait-on imaginer que la robotisation soit mise en place à plus grande échelle ? « Pas vraiment, explique Rolf Beyer. Les robots ne sont actifs que pour les produits moins demandés mais qui nécessitent beaucoup de déplacements de la part des opératrices. » Caractérisée par une fluctuation constante du nombre de commandes, l’activité de BSL a besoin d’une certaine souplesse permettant de s’adapter à cette situation. « La mise en place d’infrastructures lourdes et peu flexibles comme une robotisation accrue n’est donc pas intéressante, continue Rolf Beyer. Mais situez ça dans un contexte plus grand comme Amazon et vous avez votre réponse ».

Il y a un argument de modernité vis-à-vis de nos clients. On n’avait pas envie d’être plus idiots qu’Amazon !

La remarque a son importance : dans ce secteur, c’est clairement Amazon qui « challenge » en permanence ses concurrents, d’après Mathieu Glatre. La mise en place des Scallog elle-même semble d’ailleurs avoir été partiellement influencée par le géant américain. « Il y a un argument de modernité vis-à-vis de nos clients. On n’avait pas envie d’être plus idiots qu’Amazon ! », lâche Rolf Beyer. Au point d’un jour proposer à leurs employés des bracelets susceptibles « de surveiller une performance » relative aux tâches qui leur sont assignées, comme l’envisage la société basée à Seattle ?

1 « Automation, Skill Use and Training », L. Nedelkoska & G. Quintini, OECD social, employment and migration working papers, NO.202, OECD publishing, Paris.
Université de Bourgogne : un robot au service des étudiants handicapés

Université de Bourgogne : un robot au service des étudiants handicapés

Poursuivre ses études lorsqu’on est porteur d’un handicap peut être un réel parcours du combattant. À l’Université de Bourgogne (Dijon), on mise sur l’utilisation de robots pour améliorer la qualité de vie de certains de ces étudiants.

Marinette Mormont
Beam
Beam - Crédit : Eric Paul, service pédagogie numérique et ressources UB

Beam est jeune, de grande taille, très mince – 55 kg. Traits réguliers, visage un peu éteint et corps raide comme un piquet. Dans les couloirs, ascenseurs et allées du campus de l’Université de Bourgogne, il déambule avec difficulté. Pour se faire un peu d’argent dans le cadre d’un job étudiant, une jeune femme l’accompagne, le soutient dans ses déplacements, lui ouvre les portes et le mène au bon amphithéâtre pour qu’il puisse assister aux cours. « Il est lourd, lâche-t-elle en rigolant, visiblement soulagée de se délester de ce compagnon un peu encombrant en ce vendredi fin d’après-midi.

L’arrivée de Beam l’année dernière au sein du cursus de psychologie a attisé la curiosité. Un peu de méfiance peut-être. « Pourquoi est-il là ? » « Qu’est-ce qu’on doit faire avec lui ? » C’est que Beam n’est pas tout à fait comme vous et moi. Pour être cash, il n’a rien de commun avec nous. Son visage n’est rien d’autre qu’un écran d’ordinateur, tandis que son corps est constitué d’un poteau métallique monté sur roues. Beam est un robot.

Son introduction à l’Université de Bourgogne date de 2016. Mais c’est durant l’année académique 2017-2018 qu’Alaïs a croisé son chemin. « À ce moment-là, mon état de santé a commencé à se détériorer », raconte cette étudiante handicapée inscrite en master en psychologie. « Je me suis rendue au pôle handicap du campus pour expliquer que cela devenait difficile de suivre mes cours. » Quelques minutes à peine séparent son petit studio aménagé des salles de cours. Mais pour elle, qui circule en fauteuil roulant dans les allées verdoyantes du vaste campus, toujours accompagnée de son labrador noir et bien dodu, les déplacements sont pesants. Les douleurs et névralgies se font sentir. Les contractures deviennent chroniques. Se retrouver nez à nez avec une porte fermée, débarquer en bas de l’auditoire alors que les diapos sont projetées en haut : les routines virent au cauchemar. Et surtout, entre les séances de kiné, les rendez-vous médicaux et la gestion de ses auxiliaires de vie, s’occuper de sa santé prend du temps. « Je n’aimais plus aller aux cours », se remémore Alaïs.

Au même moment, l’équipe de pédagogie numérique & ressources développe un projet de « téléprésence ». Beam le robot permet à une personne d’être présente où elle ne peut physiquement pas l’être. Exemple : un professeur expatrié peut suivre de près le travail de son équipe. Beam pivote et roule au sein du labo pour envoyer à l’étranger et en temps réel, images et sons qui s’y déroulent, et servir d’interface pour les communications. Si les utilisations du robot peuvent être nombreuses (ex. : visites d’un musée à distance, télétravail, journées portes ouvertes de l’Université à distance), c’est dans le champ de la santé que Beam semble se tailler une place de choix.

Une expérimentation menée avec le club de foot Dijon Football Côte-d’Or avait déjà permis à Yann, hospitalisé au CHU de Dijon, d’assister grâce au robot à un match de football. Beam était monté sur le terrain, témoin privilégié du coup d’envoi. Puis il s’était promené dans les vestiaires pour aller à la rencontre des joueurs. « La privation de contacts est terrible pour un enfant hospitalisé. C’est vraiment un petit plus dans la maladie », commentent Bruno Lapetite (responsable pédagogie numérique) et Alexandre Fournier (vice-président délégué au campus numérique, aux systèmes d’information et aux centres d’apprentissage). Quant à Alaïs, secondée par son nouvel intermédiaire, elle a pu suivre jusqu’à neuf heures de cours par semaine à domicile, améliorant ainsi considérablement sa qualité de vie.

La machine pour maintenir le lien

Beam se situe un échelon au-delà de la visioconférence. S’il ne peut pas encore se déplacer partout (escaliers, portes non équipées de capteurs…), il évolue dans l’espace au gré des souhaits et besoins de celui qui, de loin, active ses mouvements via une souris ou une manette de jeux vidéo. L’objectif : favoriser au mieux des relations à distance, relations qui se veulent plus proches du réel que dans le cadre d’une classique communication audio/vidéo via un ordinateur. « Avec la visioconférence, on a tendance à oublier la personne qui est de l’autre côté », soutiennent Bruno Lapetite et Alexandre Fournier. Tandis qu’ici l’étudiante peut se déplacer dans l’auditoire et se placer où elle le souhaite, et communiquer avec l’enseignant. « Le robot personnifie Alaïs comme une personne présente ».

L’interaction via une machine reste quelque chose de délicat, ce n’est pas naturel.

« L’interaction via une machine reste quelque chose de délicat, ce n’est pas naturel, tempère Alaïs. On ne sait pas comment ils nous voient, ce qu’ils entendent. On ne se rend pas compte de l’effet de l’autre côté, du coup c’est difficile de s’ajuster ». Mais pour la première fois cette année, Beam va représenter l’étudiante au sein de travaux pratiques réalisés en groupes. « Ce sera nouveau, on sera dans l’interaction pure », explique la jeune femme, sur le point d’entamer un mémoire de master sur les interactions personnes-machines dans le cadre de l’apprentissage.

Si le développement de la robotisation dans le secteur de la santé pose de multiples questions (l’assistance de l’humain sera-t-elle évincée par la machine, moins coûteuse ?), Beam veut recréer du lien là où il est devenu difficile à maintenir (entre un enfant hospitalisé et sa famille ou son école, pour préparer en douceur le retour à l’emploi d’un travailleur malade depuis longtemps par exemple). Cette année, grâce à l’acquisition de nouveaux robots par l’Université, cinq autres étudiants porteurs de handicaps pourront suivre leur cursus plus confortablement. « Cinq étudiants, c’est peu. Mais pour eux, c’est déjà beaucoup. Et puis, à terme, les prix vont baisser et cela pourra se généraliser », assurent les promoteurs du projet.

Créé par la société Awabot, le robot Beam en est aujourd’hui à sa deuxième version (son coût : 10.000 euros). Il est appelé à évoluer afin d’optimiser son utilisation (ex. il pourrait être équipé de capteurs pour la sensation du toucher ou d’une mémoire de ses déplacements). Au-delà des adaptations techniques, c’est aussi l’information au sein de l’Université (notamment envers les enseignants) qui doit s’améliorer. « C’était un truc expérimental, il a fallu s’adapter », explique Alaïs, avant de conclure : « Je suis assez mitigée quant à l’introduction de la robotique dans le secteur de la santé, dans certains lieux comme les EHPAD par exemple (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). C’est sûr que la question se pose. Jusqu’où doit-on aller ? » Mais pour Bruno Lapetite, la réponse est limpide : « Qu’on le veuille ou non, on y viendra. Alors, autant s’y préparer… ».

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