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Regard critique · Justice sociale

Emploi/formation

15 % de l'emploi associatif menacé en France

Selon le Collectif des associations citoyennes (CAC), qui regroupe un millier d’associations dans l’Hexagone, 265.000 emploi serait menacés dans l’associatif d’ici 2017, révèle le magazine en ligne Bastamag. Le gouvernement français étudie des pistes de financement alternatives comme les obligations à impact social (social impacts bonds). Mais cette nouvelle forme de partenariat public-privé est loin de faire l’unanimité.

02-10-2014

265.000 emplois seraient menacés dans l’associatif français d’ici 2017, révèle le magazine en ligne Bastamag. Le gouvernement français étudie des pistes de financement  alternatives comme les obligations à impact social (social impact bonds). Mais cette nouvelle forme de partenariat public-privé est loin de faire l’unanimité!

Entre plan de rigueur et projet de réforme territoriale, le Collectif des associations citoyennes (CAC), qui regroupe un millier d’associations dans l’hexagone, vient de réaliser une estimation des emplois menacés par l’austérité, révèle le magazine en ligne Bastamag.net. D’ici 2017, l’emploi de 265.000 salariés dans l’action sociale ou culturelle, la santé, l’éducation populaire, les services à la personne, la protection de l’environnement ou la solidarité seraient en danger. Soit 15 % du secteur associatif! Bien que ces chiffres, calculés à partir des annonces gouvernementales, ne fassent pas entièrement l’unanimité, il n’en demeure pas moins que la crise se fera durement sentir.

Dès lors, poursuit la journaliste, le gouvernement français étudie des pistes de financement alternatives comme le développement des obligations à impact social (« social impact bonds »). Celles-ci étaient l’objet d’un rapport remis le 25 septembre à Carole Delga, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire. «Les subventions se font plus difficiles à obtenir et l’efficacité des actions menées n’est pas toujours satisfaisante, souligne Hugues Sibille, le président du comité à l’origine du rapport, dans l’article. Il faut donc chercher d’autres solutions, une sorte de troisième voie entre le tout marché et le tout État. »

Le système des SIB permet à des investisseurs privés de faire «travailler» leur argent au bénéfice d’un projet social porté par un prestataire de services – en principe – à but non lucratif. Mais cette nouvelle forme de partenariat public-privé est loin de faire l’unanimité. «Ce dispositif est une façon surréaliste de réduire le déficit public», alerte le fondateur du CAC. «Vu la situation des finances publiques, il ne faut rien s’interdire», nuance de son côté Charles-Edouard Vincent, directeur d’Emmaüs Défi, interrogé par La Croix.

En Belgique, Duo for a job, le premier projet financé grâce aux SIB a vu le jour il y a peu, ne manquant pas de susciter des débats tout aussi animés dont nous faisions l’écho dans nos colonnes. On vous le disait, les SIB, on n’a pas fini d’en parler !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sandrine Warsztacki

Sandrine Warsztacki

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