Fin septembre, la ministre Fadila Laanan, en charge de la Culture et de l’éducation permanente, annonçait au Conseil supérieur de l’Éducation permanente quellesétaient les premières associations reconnues dans le cadre du nouveau décret. Le premier train d’associations en compte 16 dont 12 nouvellement reconnues sur les 19 qui avaientmaintenu leur demande.
En juillet 2003, le décret relatif au soutien de l’action associative dans le champ de l’éducation permanente est venu remplacer le texte de 1976 à l’origine du secteur. Lesassociations reconnues par l’éducation permanente sont chargées de favoriser l’expression et l’organisation collective des citoyens autour des grands enjeux sociétaux(égalité, citoyenneté, lutte contre l’exclusion sociale…). Le nouveau texte répartit les actions menées selon quatre axes : “participation, éducationet formation citoyennes” (axe 1), “formation d’animateurs, de formateurs et d’acteurs associatifs” (axe 2), “production de services, de documentation ou productiond’analyses et d’études” (axe 3) et “sensibilisation et information” (axe 4).
La procédure de reconnaissance ou de renouvellement dure un an. Après un premier avis rendu par l’administration, qui concerne la recevabilité du projet, trois avis sontrendus par l’administration, le service de l’inspection et le Conseil supérieur. Ils portent à la fois sur le respect du prescrit du décret et sur l’opportunité du projetet du plan d’action de l’association. C’est la ministre qui in fine décide de la reconnaissance d’une association.
Fin septembre 2004, un premier train d’associations avait remis un dossier de reconnaissance. Au total, elles étaient 45 dont 20 précédemment reconnues dans le cadre dudécret de 76. Après les premières étapes, seules 19 associations ont maintenu leur demande. France Lebon explique que les associations reconnues avaientintérêt à se désister avant la décision finale lorsque le prjet s’avérait mal engagé afin de ne pas perdre le bénéfice des moyensalloués durant la période transitoire. En effet, les associations reconnues se voient garantir, durant toute la période transitoire, c’est-à-dire jusqu’en 2007 inclus lesmoyens de fonctionnement octroyé jusque-là.
Quatre associations voient leur reconnaissance renouvelée : « Ag’y sont », association qui cherche à recréer des liens de solidarité, des échanges entregénérations (axe 1), le Centre communautaire laic juif (axe 1 et 3.2), le Crisp (axe 3.2) et Réalisation-téléformation-animation (axe 3.2).
Douze nouvelles associations sont également reconnues. Article 27 qui sensibilise et cherche à faciliter l‘ accès à toute forme de culture pour les personnesvivant une situation sociale et/ou économique difficile (axe 3.1), l’Association belgo-palestinienne (axe 4), Attac Liège (axe 1), Barricade – Liège (axe 1), leComité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (axe 1 et 3.2), le Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat qui promeut le droit à un logement décent (axe3.2). Ces six associations ont reçu 3 avis favorables.
Cinq autres associations reconnues ont reçu deux avis favorables : l’Agence Alter (axe 3.2), le Centre poly-culturel Résistances (axe 1), Couleur café, une maison d’accueilsituée à Malmédy qui cherche à créer du lien social en encourageant les échanges interculturels et intergénérationnels (axe 1), la FondationHodie Vivere pour l’étude et la prévention des maladies de civilisation (axe 3.2) et Le monde selon les femmes, une ONG qui propose une sensibilisation aux problèmes dedéveloppement dans le tiers-monde et en particulier à la condition et aux luttes des femmes dans le tiers-monde (axe 3.2). “Ces associations renouvellent et modifient le paysagedu secteur” relève France Lebon, la directrice du Service de l’Education permanente.
Un deuxième train s’est clôturé le 31 mars 2005. Ce sont 112 associations qui ont déposé un dossier (dont 59 déjà reconnues). Actuellement seules 80associations ont poursuivi la procédure. La moitié des associations sollicite l’axe 1. Ensuite, c’est l’axe 3.2 qui est demandé, mais suivi d’assez près par l’axe 3.1.“Trois quarts des associations jusqu’ici reconnues doivent encore remettre une demande de reconnaissance” note F. Lebon. Les prochaines demandes doivent être rentréesauprès de l’administration pour le 31 mars 20061.
1. Information sur www.educperm.cfwb.be