Le 5 décembre dernier, Journée internationale des volontaires (JIV) depuis 1985, a vu le lancement officiel depuis New York de l’Année internationale des volontaires1 (AIV2001). Le constat de base de cette manifestation d’envergure est que le volontariat est plus que jamais nécessaire pour résoudre les problèmes se posant dans les domaines social,économique, culturel, humanitaire et celui de la consolidation de la paix. Aussi, il importe que de plus en plus de personnes offrent leurs services comme volontaires.
L’objectif premier de cette Année est donc d’accroître la reconnaissance du volontariat par diverses mesures qui restent liées au contexte tant national que local :
> Associer le secteur volontaire au processus de consultation des autorités publiques.
n Élaborer un statut légal, garantissant notamment l’assurance et la protection sociale des volontaires.
> Fixer un congé spécial des fonctionnaires et employés du secteur privé leur permettant de servir comme volontaire.
> Offrir des déductions fiscales à ceux qui soutiennent financièrement des initiatives volontaires.
> Pouvoir remplacer le service militaire par le service volontaire.
> Réserver des ressources aux organisations volontaires (médicaments, manuels, financements, matériaux de construction,…).
Il s’agit par la même occasion d’assurer la promotion du volontariat auprès des individus comme des autorités publiques et d’encourager la mise en réseau médiatiquedes initiatives volontaires.
Au moment où quelque 80 Comités nationaux célébraient l’événement de par le monde, l’Unesco se mobilisait à Paris avec une séried’organisations internationales de jeunesse CCSVI, ALLIANCE, YAP, SCI et le Forum européen de la jeunesse en organisant deux tables rondes : la première sur les impacts et domainesd’activité du service volontaire et la seconde sur les tendances actuelles du volontariat.
En Belgique, l’ouverture officielle s’est déroulée à la Maison des Parlementaires sous les auspices du Bureau du PNUD en présence notamment du ministrefédéral des Affaires sociales et des Pensions, Frank Vandenbroucke, et de la ministre flamande de l’Aiõe sociale, de la Santé et de l’Égalité des chances,Mieke Vogels. Étaient également conviés : le sénateur Philippe Mahoux et les députées Simonne Creyf et Magda De Meyer. De leur côté, lesreprésentants de l’Association pour le volontariat (APV2), Léon Lemercier, de la Platform voor Voluntariaat, Ludo De Cort, et de Médecins sans frontières, MichaelVerhaege, ont expliqué leurs priorités pour l’année future. Quant à Guido Knops, il a présenté le travail fait en la matière par la Fondation RoiBaudouin qu’il dirige.
Selon un document de la Fondation, 1.500.000 Belges (17 % de la population), de 18 à plus de 65 ans, exercent régulièrement une activité volontaire, notamment enmatière de sport, d’action sociale, d’association professionnelle, d’éducation et d’enseignement, des arts et lettres. Aussi, c’est avec détermination que l’APV plaide en faveurd’une reconnaissance sociale du bénévole avant une quelconque définition de son statut. Pour l’heure, un projet de loi sur le statut du volontaire émanant de Simonne Creyf(CVP) a été déposé au Parlement, la députée SP Magda De Meyer, en prépare un second.
« Nous avons donc constaté, précise l’APV, une approche strictement juridique, que nous ne contestons pas sur certains points, mais qui ne répond pas à nosattentes… »
Un flou similaire semble planer sur l’organisation, en Belgique, de cette Année internationale des volontaires. Depuis plusieurs mois, c’étaient le cabinet de Mieke Vogels et leCommissariat général aux relations internationales (CGRI) qui avaient porté l’initiative (deux réunions du CGRI les 4 octobre et 9 novembre derniers devaientdéfinir les termes d’implication de la Communauté française, de la Région wallonne et de la Cocof dans l’Année internationale). Rebondissement le 8 décembredernier, un courrier du commissaire général Philippe Suinen informe Léon Lemercier, président de l’APV, que ses « autorités politiques de tutelle n’ont pris aucunedécision pour associer les entités fédérées belges francophones en 2001 à la célébration et aux activités qui seront entreprises dans lecadre de cette Année internationale ».
Si la Communauté française/Wallonie-Bruxelles a choisi de briller par son absence, le gouvernement fédéral a finalement décidé d’installer un Comiténational en janvier 2001, temporairement établi au cabinet du ministre Vandenbroucke3. Ce Comité, dont la Fondation Roi Baudouin a été pressentie parmi d’autres pour enhéberger le secrétariat, permettra à tous les ministres fédéraux de s’y impliquer. Sa première réunion début janvier décidera notammentde l’opportunité de l’ouvrir aux représentants de la société civile ainsi que de l’enveloppe qui lui sera allouée pour soutenir les activités de cetteAnnée des volontaires.
1 Le site : http://www.iyv2001.org
2 Association pour le volontariat, rue Royale 11 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 219 53 70, fax : 02 219 32 48, contact : M. Michiels.
3 M. Janssen, responsable de l’AIV 2001 au sein du cabinet du ministre, tél. : 02 238 28 96.
Farid
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