Archives : 2004
Vue de flandre : une nouvelle tripartite
C’est avec le slogan « Restaurer la confiance, prendre ses responsabilités » qu’un nouvel exécutif, fort de dix ministres dirigés par Yves Leterme, apris les commandes du gouvernement flamand. En plus du retour aux affaires du CD&V, et du quasi-monopole du Vlaams Blok sur l’opposition, le nouveau paysage politique est marqué parl’ampleur des compétences dont hérite Frank Vandenbroucke.
Les perspectives budgétaires des entités francophones de 2004 à 2014
Comme chaque année, l’équipe du professeur Robert Deschamps des Facultés de Namur1 publie son estimation des perspectives budgétaires des entitésfédérées francophones : Communauté française, Région wallonne, Région de Bruxelles-Capitale et Cocof. Alors que les dernières électionslégislatives ont débouché sur la constitution d’une nouvelle majorité PS-CDH, il était intéressant de rendre compte des projections des marges dontdisposeront les différents exécutifs au cours des cinq prochaines années. Le formateur, Elio Di Rupo, avait rencontré Robert Deschamps et un membre du Conseilsupérieur des finances à ce sujet, s’informant avant la mise en place des nouveaux exécutifs.
Le CEF plaide pour une plus grande lisibilité statistique de l’effort des fonds sectoriels
L’avis n°89 du Conseil de l’éducation et de a formation (CEF), adopté le 18 juin dernier1, semble porter sur une thématique à la fois aride etanecdotique : « Vers une meilleure lisibilité des actions des fonds sectoriels en matière de formation professionnelle continue dans l’espace Communautéfrançaise-Wallonie-Bruxelles. » S’il est effectivement en partie technique, l’enjeu n’a pourtant rien de secondaire puisqu’il s’agit de se donner les outilsà même d’évaluer les actions menées pour augmenter le nombre de personnes en formation en Wallonie et à Bruxelles, et, partant, de les améliorer tantquantitativement que qualitativement. Or, ce mouvement, mis à l’agenda au niveau européen au travers de la promotion du concept d’apprentissage tout au long de la vie, seheurte en Wallonie et à Bruxelles aux cloisonnements entre l’éducation et la formation, le public et le privé, les Régions et la Communauté… ;cloisonnements que le nouvel accord de gouvernement s’est précisément engagé à dépasser.
Processus de Lisbonne : divergences autour du programme de travail « Éducation et formation 2010 »
Le processus de Lisbonne – visant à faire de l’Europe « l’économie de la connaissance la plus compétitive et dynamique au monde » –semblait s’être enlisé dans une multiplication de difficultés notamment à la suite des désaccords persistants entre la Commission européenne et leConseil des ministres, sur le « Programme de travail éducation et formation 2010 »1. Mais les groupes de travail ont été réorganisés, desdécisions adoptées (comme l’Europass) et un groupe de haut niveau travaille actuellement sur le réexamen de Lisbonne à mi-parcours (2005).
Flandre : rapport critique de l’Hiva sur l’accompagnement des chômeurs
À la demande du gouvernement flamand sortant, le Hoger Instituut voor de Arbeid de la KUL (Hiva) a publié à la mi-juillet une étude d’évaluation sur lesmesures d’accompagnement des chômeurs en Flandre. Selon l’étude, en termes de nombre de demandeurs d’emploi aidés, le VDAB (équivalent flamand du Forem etde l’Orbem) remplit sa mission : 70.000 chômeurs ont bénéficié en 2003 d’un accompagnement, un nombre en constante augmentation et supérieur aux 66.000parcours prévus. Pour le reste, le jugement d’Hiva sur les résultats obtenus est plus nuancé.
Les loyers aux Pays-Bas contrôlés par un système « à points »
Les loyers aux Pays-Bas sont déterminés selon la « Huurprijzenwet woonruimte »1. Cette loi est applicable sur la plupart des logements à louer. Elle établitun lien clair et objectif entre la qualité d’un logement et son loyer2.
Un colloque pour sauver le logement
Le logement est en crise. L’information n’est pas neuve. Par contre, que les acteurs hennuyers du secteur se rassemblent pour dégager des pistes de solution en lamatière, voilà qui est nouveau. Le 28 juin dernier se tenait à La Louvière un colloque mis sur pied à l’initiative de l’asbl bruxelloise Espacecitoyen1. Le thème, la rénovation des centres-villes en Wallonie et à Bruxelles s’inscrit dans le contexte plus large de l’augmentation des prix, lesdifficultés qu’éprouvent les ménages à contracter un prêt, parallèlement à la difficulté du logement social de répondre àune demande sans cesse croissante2. Dans les centres urbains s’ajoute la multiplication des bâtiments laissés à l’abandon, voire des garnis.
L’EFT de la ferme Delsamme connaît un succès grandissant pour ses produits bio
Il est long le chemin parcouru depuis le lancement du projet de la ferme Delsamme1, en avril 2002, par le CPAS de La Louvière2. Vouée principalement à l’insertionsocioprofessionnelle par la pratique de la culture maraîchère biologique, la ferme a depuis longtemps atteint ses objectifs : elle a d’abord obtenu un statut d’entreprise deformation par le travail et s’est vu octroyer (deux ans après avoir introduit sa demande) un label bio en juin dernier.
Revenu d’insertion pour les SDF : le CPAS de Liège fait marche arrière
La loi du 25 mai 2002 oblige les centres d’aide sociale à accepter la domiciliation des personnes sans domicile fixe au CPAS et à leur octroyer le revenud’intégration sociale (RIS). Après une entorse législative « volontaire, explique Jean Dumont, directeur de l’inspection de l’aide sociale àLiège, car le public ne sait pas gérer son pécule », le CPAS de Liège1 versait, lui, une aide sociale hebdomadaire de 34,71 euros et des colis alimentaires aux 300SDF liégeois. Le centre d’aide sociale a aujourd’hui fait marche arrière : les SDF bénéficient depuis le mois de mai (après domiciliation au CPAS etautres mises en règle administratives) du RI cohabitant (396 euros par mois), distribué en trois tranches mensuelles avec obligation de souscrire à un contrat d’insertionpersonnalisé. Le Front commun des SDF2 qui exigeait depuis longtemps du CPAS de Liège l’application de la loi, réclame quant à lui le RI isolé.
Droits de l’homme : la Belgique une nouvelle fois épinglée
Relayées par la presse francophone au début du mois d’août, les recommandations du Comité des Droits de l’homme des Nations Unies épinglaient lerapport remis par la Belgique dans une série de domaines où selon ce dernier, elle viole le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié en 1966 : droitsd’asile, conditions de détention des droits communs, moyens mis en œuvre pour lutter contre les partis xénophobes… Pourtant, ce Comité n’est pas lapremière, ni la seule instance à condamner certaines pratiques de la Belgique en matière de droits de l’homme. Retour sur un rapport qui peut en cacher d’autres.
L’arrêté mettant fin à l’aide sociale aux enfants d’illégaux est sorti
Nous en avons parlé à plusieurs reprises dans Alter Échos, un arrêt de la Cour d’arbitrage du 22 juillet 2003 reconnaissait aux enfants de personnesillégales le droit d’obtenir en Belgique une aide sociale des CPAS. De nombreux recours devant les tribunaux du travail contre les CPAS qui refusaient toute aide sociale pour les enfantsdes illégaux ont fait suite à cet arrêt. Afin de mettre fin à ces recours, le 31 décembre 2003 paraissait au Moniteur belge une loi-programme dont certains articlesbattaient en brèche l’arrêt de la Cour d’arbitrage. En l’absence d’arrêté royal, les recours devant les tribunaux du travail se sont cependantpoursuivis. On a ainsi vu de nombreux CPAS octroyer tantôt une aide sociale équivalente au revenu d’intégration, tantôt le seul remboursement des frais scolaires ouencore l’équivalent des allocations familiales ou du loyer…
Les services d’interprétariat social se regroupent pour obtenir reconnaissance et financement
Depuis plusieurs années, diverses associations et organismes publics offrent des services d’interprétariat social à destination d’allophones en situationd’urgence ou d’isolement.