Archives : 2006
Wallonie : les pénuries de main d’œuvre à l’ordre du jour
Comment se fait-il que les entreprises wallonnes ne trouvent pas de candidats compétents pour certains emplois offerts, alors que la Wallonie compte plus de 260.000 demandeurs d’emploi ?Cette question, vieille comme la montée du chômage, a déjà connu diverses réponses politiques et diverses dénominations : fonctions critiques,pénuries, difficultés d’appariement. Récemment, le plan Marshall prévoyait de consacrer 75 millions d’euros à cette problématique, en utilisant surtoutl’instrument de la formation. Le Forem a commencé à en opérationnaliser les grandes lignes depuis le début de cette année. Fin mars, c’est un rapport de recherchesur cette question que présentait le Dulbea (Département d’économie appliquée de l’ULB). Commandé par les ministres Arena (Formation – PS) et Marcourt(Économie et Emploi – PS), il s’appuie notamment sur neuf tables rondes sectorielles qui ont permis aux acteurs concernés – employeurs, salariés, Forem, enseignants,fonds sectoriels, intérim (Federgon) – d’échanger leurs points de vue1. Retour sur une question qui a déjà suscité beaucoup de mesures, sans queleurs effets n’aient toujours été visibles.
SMart day : « Peut-on faire l’économie de la culture ? »
C’était la question posée par l’asbl SMart1 le 27 avril dernier lors de sa « SMart day », l’occasion pour une centaine de personnes de débattre del’économie culturelle. Les questions qui sous-tendent le statut de l’artiste sont intéressantes à plus d’un titre. Elles constituent notamment une sorte derévélateur des tensions qui traversent l’ensemble du marché du travail. Compte rendu de cette journée et mise en perspective.
Flandre : accueil de l’enfance et titres-services, on y est !
Le 31 mars dernier, la Flandre a approuvé un plan d’action qui devrait permettre une plus grande souplesse dans l’accueil à l’enfance à partir de 2007. Le plan,présenté par les ministres Inge Vervotte (CD&V – Aide sociale) et Kathleen Van Brempt (SP.A – Économie sociale) met surtout l’accent sur les demandes d’accueilmoins classiques : inopinées ou en dehors des heures de bureau. C’est aussi un modèle de compromis politique, qui répond aux demandes des trois partis politiques au pouvoir enRégion-Communauté flamande.
Europe : une communication pour ancrer les services sociaux dans le marché européen
La Commission européenne a adopté, le 26 avril 2006, une communication sur les services sociaux d’intérêt général (SSIG). Le document, attendu parles eurodéputés socialistes ainsi que par les professionnels du secteur social, cherche à protéger les services sociaux des vagues de libéralisation, et notammentde la directive « Services ». Présentation et premier décodage.
Québec : une boîte à outils pour les futurs profs en milieux défavorisés
Issus de la banlieue de Montréal, les étudiants, et surtout étudiantes, en éducation ont rarement mis les pieds dans un quartier défavorisé et rares sontceux qui envisagent de faire carrière dans ces écoles. En effet, un prof sur cent provient d’un milieu pauvre. À la Faculté des Sciences de l’éducationde l’Université du Québec à Montréal, on a décidé d’agir pour encourager les profs de demain à se diriger vers les quartiers pauvres, telSaint-Henri (quartier historiquement populaire comme Les Marolles à Bruxelles), une fois leur formation terminée.
Education permanente. Et la source tarit
La procédure de reconnaissance dans le champs de l’éducation permanente suit son cours non sans poser quelques questions notamment sur les perspectives budgétaires.
Non-marchand : nouveau round de négociation en vue
Les accords « non-marchand » conclus en 2000 doivent permettre aux secteurs de l’action sociale d’atteindre les barèmes de la commission paritaire 305.01. Ce 29 mars, les syndicatsmanifestaient devant le cabinet de la ministre Vienne, en charge de l’Action sociale et la Santé. Comme pour la Communauté française, la revendication principale porte surl’ouverture d’un nouveau round de négociations en vue de poursuivre la (longue) marche vers les horizons barémiques promis en 2000. La ministre a reçu les partenairessociaux et une première réunion de travail a été programmée pour le 24 avril. Du côté de la Communauté française, si on part de beaucoupplus loin, le gouvernement annonce 30 millions d’euros qui arriveront progressivement chez les travailleurs des secteurs socioculturel et socio-sanitaire d’ici à 2009.
Flandre : Marino Keulen teste personnellement ses parcours d’intégration
Aller voir les acteurs de terrain est une chose, mais se mettre, ne fût-ce qu’une matinée, à la place des usagers du système, c’est encore plus concret. Dans cet esprit,Marino Keulen, ministre flamand en charge de l’Intégration (VLD), et l’échevine gantoise des affaires sociales, Martine De Regge (SP.A), ont expérimenté en versionaccélérée le parcours d’intégration que suivent depuis 2004 les primo-arrivants en Région flamande. Pour l’occasion, le ministre s’étaitmétamorphosé en Biélorusse, avec une formation de monteur, à la recherche d’un travail. L’échevine gantoise était, elle, supposée être unecitoyenne britannique désireuse d’apprendre le néerlandais.
Petit déjeuner de proximité : la participation des travailleurs et des bénéficiaires chez Gammes
C’est peut-être l’odeur du café fumant Oxfam ou plus sérieusement le thème de la participation dans les services de proximité qui a attiré unevingtaine de personnes1 le vendredi 7 avril dernier dans les locaux hôtes de Gammes2 en plein cœur de Saint-Gilles. Lancée par la Fédération desservices de proximité à finalité sociale3, cette rencontre conviviale – qui en était à sa seconde édition pour 20064 –abordait le thème de la participation des travailleurs et des bénéficiaires.
Aide wallonne aux immigrés : budget retrouvé mais on rebat les cartes
La ministre wallonne de l’Action sociale, Christiane Vienne (PS)1, a plaidé ce 4 avril à Namur en faveur d’une politique d’intégration des personnesétrangères ou d’origine étrangère plus dynamique et moins favorable « aux rentes de situation ». Elle propose également à la Communauté françaisede sceller un accord de coopération pour un financement croisé des écoles de devoirs.
Des journées ouvertes sur la médiation à l’UCL : rencontre entre universitaires et gens de terrain
Dans une société qui évolue rapidement, on constate depuis plusieurs années que le sens de toute une série d’éléments, dans un ensemble de domainestrès variés, change. En Belgique, les politiques ont incité à développer de nouvelles instances regroupées sous le vocable « médiation ». Lesmédiateurs, encore peu, voire mal connus, répondaient présents ces 28 février et 1er mars aux journées ouvertes organisées par ledépartement de communication de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve, à l’initiative d’Elisabeth Volckrick1, professeure du cours « Théories et pratiquesde la médiation ».
Contrat de gestion de l’Orbem : du rêve à la réalité
Il avait été annoncé par l’accord de gouvernement bruxellois – le ministre de l’Économie et de l’Emploi, Benoît Cerexhe (CDH) en avait même fait un deses chevaux de bataille pour cette législature –, il avait été confirmé lors de la signature du C2E (Contrat pour l’Économie et l’Emploi) : le Contrat degestion de l’Orbem (Office régional bruxellois de l’Emploi)1 a désormais été signé, ce 31 mars, par le ministre Cerexhe, le président de l’Orbem,Robert Delathouwer, et son directeur général, Eddy Courthéoux… Suivant la logique maintenant éprouvée de ce type de texte, c’est notamment les idées debonne gouvernance et de management par objectifs qui sont mises en avant…