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Regard critique · Justice sociale

Contre le sentiment d’insécurité, écouter et stimuler au niveau local

La Fondation Roi Baudouin (FRB) présentait ce 9 mars dans ses bureaux les résultats d’une étude qu’elle a lancée deux ans plus tôt sur le sentimentd’insécurité1. Parti de l’écoute des citoyens, ce rapport rend compte de la perception que ces derniers ont de leur insécurité. Lesperceptions de l’insécurité et les opinions varient fortement.

Sociologie au service du travail social

Entre travail social et sociologie, s’est instauré, depuis la naissance des deux disciplines, un rapport complexe fait de proximité et de méfiance, decomplémentarité et de domination. Cette dimension d’amour-haine est théorisée, entre autres, par François Dubet, dans Le déclin de l’institution :« Le travail social est suspendu à deux grands univers intellectuels qui lui donnent du sens : la sociologie et la psychanalyse. Les travailleurs sociaux sont donc tenus de chercher lasignification de leur action dans des travaux théoriques qu’ils ne produisent pas eux-mêmes. […] Leur seul discours « authentique » est celui du vécu, mais le vécu ne ditjamais rien s’il n’est pas interprété. […] Les travailleurs sociaux sont donc en situation d’être colonisés par des modèles théoriques dont ils n’ont pas lamaîtrise quand ils veulent échapper à l’engluement dans leur « vécu ». » C’est pour tenter d’échapper à cet engluement, sans pour autant basculer dans lacolonisation, que Patrick Dubéchot a rédigé La sociologie au service du travail social1. Son objectif : « montrer l’intérêt de l’approchesociologique pour la mise en œuvre des pratiques d’intervention sociale et décrire les articulations possibles entre les deux champs. »

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Régularisation : des propositions mais pas de majorité pour les porter

Depuis octobre 2005, une centaine de sans-papiers se battent pour être régularisés. Ils occupent l’église Saint-Boniface à Ixelles et viennent de durcir lemouvement en entamant une grève de la faim. Même si le ministre de l’Intérieur reste sourd à leurs revendications, leur action structurée par l’Udep, l’Union dedéfense des sans-papiers1, un mouvement national créé et géré par des étrangers en situation irrégulière, aura au moins permisl’émergence de plusieurs propositions de loi.

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Télé-Accueil Bruxelles étend son offre d’écoute et s’ouvre au « chat »

On connaît depuis près de cinquante ans ce service d’écoute et de soutien par téléphone. Quelque 600.000 personnes en Communauté française,dont près de 230.000 rien que dans la capitale, composent chaque année son numéro de téléphone gratuit1. Depuis quelques mois, un nouveau moyen decommunication est disponible via le poste de Télé-Accueil de Bruxelles : le « chat-accueil »2.

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Flandre : Vous voulez un logement social ? Allez apprendre le néerlandais !

Le nouveau code du logement (« wooncode » en néerlandais) du ministre Marino Keulen (VLD), approuvé le 24 février dernier par le gouvernement flamand, risque peut-être dedéboucher sur un nouveau conflit communautaire. Il contient en effet des dispositions à caractère linguistique : tout candidat à un logement social en Régionflamande devra s’engager à suivre des cours de langue néerlandaise s’il ne peut faire preuve de ses connaissances en la matière. Et, fort d’un avis plutôt positif duConseil d’État, le gouvernement d’Yves Leterme semble avoir décidé de se passer de toute concertation avec les francophones.

Le logement durable refait son apparition à Batibouw

Ces 3, 8 et 9 mars, Batibouw accueillait des « Energy Days », trois journées de débat et de réflexion consacrées à la construction et à larénovation durable. À l’initiative du projet, on retrouve la Fondation pour la solidarité1 qui avait mis sur pied en 2004 un Observatoire européen du logementdurable2.

Quartier du midi : des offres de rachat inacceptables

N’arrivant toujours pas à se faire entendre des autorités publiques, le Comité de quartier Midi1 a décidé de recourir, une fois encore, à lapresse. Guettés par l’expropriation, les habitants dénoncent aussi les offres de rachat au rabais proposées par la SA Bruxelles-Midi 2, en charge de la revitalisationdu quartier.

Right 2 Learn: des formations pour les demandeurs d’asile

Début février, une douzaine de demandeurs d’asile ont achevé leur formation « Coiffure ». Avec succès. Cette initiative fait partie du programme« Right 2 Learn » qui assure des formations spécifiques pour les demandeurs d’asile.

La Fondation Free tombe sur des jeunes entreprenants

« Contradictoires, infidèles, versatiles, exigeants, susceptibles… les adolescents d’aujourd’hui auraient de quoi décourager les fabricants. Mais comme c’est une cible enor, on leur pardonne tout. » À la liste de ces péchés véniels que la société Bluecomm attribue aux ados sur la page d’accueil de son site, elle pourradésormais en ajouter un, plus incommodant pour elle : certains jeunes, quand ils travaillent, sont vindicatifs. Pour preuve, la révolte de travailleurs engagés par Bluecommelle-même (Bureau de recherche suisse « spécialisé dans le comportement et les tendances de consommation des 15-24 ans ») afin de remplir des questionnaires pour lecompte de la Fondation Free1. Organisés de manière à la fois professionnelle et anonyme – derrière la figure ironique de « Bob le précaire» emblème d’un collectif nommé Flexblues –, ces militants d’un nouveau genre ont réussi un joli doublé en à peine une semaine. Obtenir une augmentationde 100 % de leur rémunération de base, et éclabousser une fondation réunissant le gratin du capitalisme belge derrière la promotion de l’esprit d’entreprise chezles jeunes Wallons et Bruxellois…

Le titre-services en tiers-payant au CPAS de Beyne-Heusay

Voici un mois, lorsque les entreprises commerciales actives dans le domaine des titres-services (T-S) se sont fédérées sous l’enseigne de Federgon, une de leurs revendicationsavait trait au financement du dispositif T-S. Partant du principe que les T-S permettent de répondre à des besoins relevant de tous les niveaux de pouvoir, les entreprises commercialesdemandaient que des entités telles que communes, régions ou communautés puissent participer au financement du système – s’ajoutant ainsi au fédéral,seul contributeur actuel. Derrière cet appel, se cachait également la crainte de voir les T-S être victimes de leur succès, et l’État en contingenter l’accès,même si actuellement cette politique bénéficie toujours d’un budget ouvert. Quoi qu’il en soit de ces craintes, un CPAS wallon (celui de Beyne-Heusay) propose déjàune aide à l’achat de T-S pour ses usagers, qui s’apparente au système de « tiers-payant » réclamé par Federgon.

Pacte des loups ou pacte des mous : le pacte associatif côté coulisse

Les métaphores animales abondent au moment de qualifier le pacte associatif qui doit clarifier les rôles respectifs de l’administration, du politique et des associations : lescabinets semblent se regarder en chiens de faïence et avancent à pas de loup, beaucoup d’associations se présentent en chats échaudés et, pour qualifier le rythme dutout, c’est plutôt l’image de la tortue qui vient à l’esprit… La situation devrait néanmoins significativement s’animer dans les semaines à venir. Un gouvernementconjoint Communauté française-Cocof-Région wallonne est en effet annoncé pour le 27 mars. Devraient y être soumis une note méthodologique et un Livre vertoffrant une synthèse de la question et des différentes positions en présence ainsi que des perspectives internationales1. Le but explicite de ce Livre vert estd’offrir aux associations souhaitant contribuer au débat un outil de travail susceptible de leur éviter un fastidieux travail de déblayage. Du côté politique, c’estd’ailleurs la rédaction de ce document qui est invoquée pour justifier le retard accumulé par le processus.

Set : bientôt 10 ans de rénovation de façades

En 1997, la Mission locale d’Ixelles1 lançait le projet Set, en collaboration avec l’asbl Habitat et rénovation. Ce projet allie une volonté de créationd’emplois et d’embellissement de quartiers via la rénovation de façades. Set totalise plusieurs opérations menées successivement dans la rue Malibran ; le quartier de larue de la Tulipe ; la rue Gray et les rues avoisinantes ; la place Henri Conscience et la rue Maes ; rues Wéry et Marie-Henriette. Maintenant, son action s’inscrit dans le cadre du contrat dequartier Blyckaerts (2003-2006) et se poursuivra dans le cadre du contrat de quartier Flagey (2005-2008).