Archives : 2006
CPAS-commune : mariage de raison ?
L’aide sociale communale a été peu évoquée dans le dernier débat électoral. Pourtant, les élections signifient le renouvellement de laprésidence des CPAS et du conseil de l’action sociale avec, en Wallonie, un vrai tournant : la première application du nouveau code wallon de démocratie locale,censé, entre autres, renforcer les liens CPAS-commune. Des relations, selon les communes, tantôt faites de résistances, tantôt de collaborations. Explications.
Pacte associatif : l’enjeu local
Dans le débat public tel qu’il a pu émerger à Bruxelles et en Wallonie, le pacte associatif a d’abord été tpensé comme un objectif àréaliser sur le plan communautaire et régional1. C’est notamment sur la base de la consultation des acteurs que l’échelon local a émergé comme un desaxes majeurs de sa mise en œuvre, voire une des conditions de sa réussite. S’il existe encore peu d’exemples très concrets de version locale d’un pacte associatif en tant que tel,on compte déjà beaucoup de réflexions et de balises théoriques posées pour une future mise en œuvre à cet échelon.
Evolution des budgets communaux
Sans qu’il soit évidemment possible d’entrer dans le détail des finances des 281 communes wallonnes et bruxelloises1, deux revendications globales semblent émergerauprès des principales intéressées : celle de ne pas faire reposer sur les communes le poids de transferts de compétences ; celle d’éviter une concurrence fiscale,potentiellement ravageuse. Par le biais des finances, cette dernière revendication repose la question, déjà présente en matière de logement ou d’enseignement, de lacoordination des politiques et du niveau de décision le plus pertinent pour éviter des effets de débordement.
Taxation des garanties locatives sociales : une bagatelle de 730 000 euros ?
En février 2006, l’Administration fiscale des entreprises et des revenus (Afer) effectuait un contrôle fiscal à la Société wallonne du logement(SWL)1. À la suite de cette opération, l’Afer avait fait part à la SWL de sa volonté de soumettre les intérêts des garanties locatives auprécompte mobilier. La facture est arrivée : le montant total de l’impôt s’élève à 730 000 euros pour les années 2001-2005. Une paille!
Télévision du monde : un projet de télé alternatif ?
Télévision du monde1, c’est le nom d’un projet lancé par quelques personnes depuis plusieurs mois. L’idée a germé après quePatrice Le Lay, le pdg de TF1, ait présenté la finalité de sa chaîne comme la « vente de temps de cerveau disponible » au marché de la publicité.Ici, la volonté d’une autre approche de la télé – « donner le goût du savoir libre » – et aussi « porter la voix de tous ceux qui portent lerêve d’un autre monde ». Vaste programme, encore en gestation, et en recherche de contributions.
Logements d’urgence : 7,5 millions d’euros pour créer de nouvelles places
Les personnes qui sont expulsées de leur logement ou qui doivent quitter leur logement en urgence (incendie, conflits familiaux, …) n’ont souvent d’autre choix que de setourner vers les pouvoirs locaux, en particulier les CPAS. Ces derniers sont confrontés à la nécessité de trouver des solutions d’urgence et, faute de disposer delogements suffisants, n’ont parfois d’autre recours que d’orienter les personnes vers des maisons d’accueil, dont le nombre de places disponibles s’avère fréquemmentinsuffisant. C’est la raison pour laquelle le ministre de l’Intégration sociale a décidé de lancer ce 2 octobre un appel à projets visant à augmenter le nombre delogements d’urgence auprès des CPAS.
Le CPAS de Quévy : premier CPAS à être certifié ISO 9001
Le CPAS de Quévy vient de se voir décerner une certification ISO 9001 pour l’ensemble de ses activités. Une première pour un CPAS. La démarche, courantedans le secteur privé, l’est nettement moins dans les administrations. En Belgique, seule une petite poignée de communes est certifiée ISO 9001. Et le CPAS deQuévy1 est actuellement le seul CPAS wallon détenteur d’un tel certificat. L’idée vient de son président, Patrick Castiau, issu d’une intercommunalecertifiée elle-même ISO 9001.
Occupations d’immeubles privés… et sociaux?
Ces dernières semaines ont été marquées par quelques actions d’occupations d’immeubles, menées par des associations de défense de locataires. Lesoccupants de l’Hôtel Tagawa demandent même à pouvoir occuper des logements sociaux inoccupés. Autant d’actions visant à dénoncer des manquements enmatière d’application du droit au logement.
À Sambreville, le restaurant « La Bavette » fait office de thérapeute social
À Sambreville, le restaurant social et atelier thérapeutique « La Bavette « 1 soigne la dépression et le mal-être en offrant un cadre convivial detravail à une douzaine de participants – patients. À cheval entre l’entreprise économique et sociale et l’antipsychiatrie, elle contribue à retisser lesliens sociaux perdus ou distendus autant de ses « clients » que de ses patients. La Bavette est en quelque sorte un atelier « off » de l’hôpitald’Auvelais.
Le soutien du FSE aux EFT et OISP désormais pris en charge par la Région wallonne
Une des hypothèques, qui pesaient sur l’avenir du secteur des EFT-OISP (Entreprises de formation par le travail et organismes d’insertion socioprofessionnelle) et avaientjustifié le report d’un an de l’entrée en vigueur du nouveau décret les concernant, a été levée. Lors du dernier gouvernement conjointRégion wallonne-Communauté française du 7 septembre, il a en effet été décidé de faire glisser la participation du Fonds social européen (FSE)aux EFT et OISP vers un financement structurel wallon. Résultat : une diminution de l’incertitude pour les opérateurs.
L’épicerie sociale de Liège : un projet novateur en recherche de moyens
Depuis février 2006, une petite épicerie sociale1 s’est ouverte, place Ste-Barbe à Liège. Née de la réflexion de plusieurs associationsde la cité ardente qui pratiquent l’aide alimentaire, l’épicerie a le mérite de proposer une alternative aux colis traditionnels et des formations à ses« clients ». Elle connaît malheureusement aujourd’hui de gros problèmes de viabilité. Récit.
Du microcrédit à l’africaine avec La Payote à Namur
Pour réduire l’exclusion bancaire des immigrés mais aussi des autochtones précarisés, l’asbl La Payote1 – créée par GermaineBucyedusenge – fait du microcrédit en s’inspirant du modèle africain de « la tontine ». Une façon de conjuguer l’épargne et le crédit touten appliquant des critères adaptés aux immigrés.