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Regard critique · Justice sociale

Conclusion : vous (re)prendrez bien un peu de social ?

Quand on parle durable, beaucoup pensent environnement. Et quand on parle alimentation durable, soit l’interlocuteur ne comprend pas, soit il pense bio et évoque parfois le commerceéquitable.
Se pencher sur le grouillement d’initiatives de terrain nous a permis d’élargir le regard : soutien des productions locales, autoproduction, réduction du gaspillage,entreprises sociales horeca, etc., sont autant de manières de concrétiser l’idée d’alimentation durable. Qui plus est, ces dimensions encore discrètes sontpétries de préoccupations sociales.

L’alimentation durable dans votre organisation

Si vous souhaitez aborder la thématique de l’alimentation durable avec vos usagers et/ou orienter votre organisation vers une consommation alimentaire plus durable, de nombreusesressources sont à votre disposition.

Aide alimentaire et durabilité : duo impossible ?

L’aide alimentaire se donne pour mission première de nourrir les plus démunis. Est-ce possible de concilier cet objectif avec une alimentation durable ? Si la question faitdébat, elle est souvent considérée comme accessoire. D’autres s’interrogent : à trop vouloir du durable, ne tendrait-on pas à imposer des comportementsaux plus pauvres ?

Déchétarien, ah bon ?

Depuis des années, Alain Fauvage récolte de la nourriture invendue pour ensuite la redistribuer aux plus démunis. Pragmatique et pas empreint de fausse« coolitude » pour un sou, l’homme ne la ramène pas. Il se contente de conduire sa camionnette.

Métro, boulot, fourneau, dodo …

La consommation de fruits et légumes frais, locaux et de saison occupe une place centrale dans nombre d’initiatives qui promeuvent l’alimentation durable. Mais, alors quel’offre locale en circuits courts se développe rapidement, d’autres freins apparaissent dans les pratiques des consommateurs. Perte des savoir-faire culinaires, diminution du tempsconsacré à cuisiner et augmentation des repas en solo constituent des obstacles importants à une alimentation plus saine et écologique.

Santé

Manger sain quand on est pauvre ? Pas du gâteau !

Les maladies non transmissibles causées par la surnutrition font autant de victimes que la dénutrition1. L’OMS va jusqu’à parler d’une épidémiede l’obésité. Or l’obésité touche davantage les personnes en situation de précarité. Mais quand s’enchevêtrent alimentation etprécarité, on s’attaque à une question aux contours plus complexes qu’il n’en a l’air.

« Restaurant durable » aux Tilleuls

Le troisième cycle du projet « cantines durables » de Bruxelles Environnement s’est clôturé en mars 2012. L’objectif : fournir un encadrement auxcantines qui souhaitent passer à l’alimentation durable. La maison de repos du CPAS de Saint-Gilles1, Les Tilleuls2, a participé au programme. Rue Arthur Diderich, la maisonaccueille 200 résidents, dont certains aux pensions fragilisées. « Cette problématique pourrait paraître luxueuse face à la situation que lesaînés ont eu à gérer avant d’entrer aux Tilleuls. Pourtant, la qualité de la nourriture est essentielle et constitue une donnée en matière deprévention santé », explique le président du CPAS.

Les marchés publics : important levier pour l’alimentation durable

Frédérique Hellin est chargée de missions pour la restauration collective à BioForum Wallonie. Elle conseille notamment des collectivités (écoles,hôpitaux, etc.) sur l’intégration de critères durables dans leurs achats alimentaires. Elle nous montre en quoi les marchés publics permettent
de soutenir le développement de l’alimentation durable.

Si Bruxelles maraîchait

En juillet dernier, un échange piquant opposait les ministres bruxellois de l’Emploi et de l’Environnement, par presse interposée, au sujet d’une étude surle potentiel d’emplois que pourrait générer le développement de l’alimentation durable en Région bruxelloise.

Environnement/territoire

Les potagers collectifs poussent comme de la bonne herbe

Jardins pédagogiques, intergénérationnels, d’insertion, bio, urbains, solidaires… Les projets de potagers partagés fleurissent à Bruxelles et enWallonie. Prenez une graine d’utopie, arrosez d’une bonne dose de solidarité et laissez pousser.

Agribio : du grain au pain, côté court 

En promouvant la filière courte, Agribio entend court-circuiter le modèle économique de l’industrie agroalimentaire, privilégiant le local et le durable, maisaussi un engagement social qui implique d’autres acteurs de terrain et profite au consommateur final.

Circuits courts : une vision à long terme

Sophie Joris est responsable des activités de Groupe One en Wallonie1. Active dans l’aide à la création d’entreprises à Bruxelles, en Wallonie et au Congo,cette asbl porte une attention toute particulière au développement durable. Sophie Joris a participé à une étude sur les circuits courts alimentaires deproduction-distribution-consommation au niveau local.