Ainsi que l’a annoncé le bourgmestre de Mons, M. Lafosse, lors d’une séance d’information qui a eu lieu ce lundi 30 novembre à la Maison de la convivialité, c’est lasomme de 258.832.000 francs1 exactement qui, d’ici fin 1999, devra être utilisée pour revitaliser et redynamiser la vie dans la Cité du Coq à Jemappes.
Cité «cul-de-sac» (dixit le bourgmestre) depuis de nombreuses années, elle héberge un peu plus de 4.500 habitants, connaît un taux de chômage important(plus ou moins 30%) et un degré élevé de délinquance.
L’argent ainsi débloqué permettra de créer une Agence de développement local dont le but sera de «conseiller et d’aider les personnes ou associations du lieu dans ledéveloppement des activités liées à l’économie sociale» mais aussi de construire un nouveau bâtiment communal au sein de la cité (plus ou moins60 millions)3.
40 millions seront dévolus à l’aménagement des voiries et de l’égouttage, à l’éclairage des parkings, au placement de ralentisseurs, etc. Un centre culturellocal verra bientôt le jour ainsi qu’une maison communale d’accueil pour la petite enfance, ce qui permettra aux jeunes mères de famille inscrites à une formation de placerleur(s) enfant(s).
Le développement de l’emploi n’a pas été oublié, on s’en doute. Supervisées par M. Drugmant, plusieurs formations sont prévues, dans les domaines des espacesverts, de la menuiserie, tandis que la Sorelobo, société de logements sociaux, développera des ateliers de plomberie et de chauffage. Buts : permettre aux habitants de lacité d’être les acteurs quotidiens de la rénovation en cours et, par là même, créer une trentaine d’emploi.
Autre objectif: le développement d’un service de navette minibus qui désenclaverait la cité4 et qui serait aussi assuré par des habitants formés à cettetâche.
1 Inscrit dans le cadre d’URBAN 2, 50% proviendront donc du Fonds européen de développement régional et du Fonds social européen. La Région wallonne interviendraà concurrence de 32%, 0,5% viendront de la Communauté française et 17,5% de la Ville de Mons. Conseil de la prévention, Béatrice de Potter, tél. : 065/32 7867. Coordinatrice : Muriel de Bleker.
2 Participaient à cette réunion : Patrick Drugmant (Agence conseil Ecomons), tél. : 065/40 12 03 et Virginie Willequet (conseil de la prévention de la ville de Mons),tél. : 065/84 36 60..
3 Avec la création déjà effective de deux emplois.
4 Alors qu’il y a quelques mois (en mars 1998), la Commission européenne avait accepté le financement de l’achat de minibus, elle s’est tout récemment rétractée. Cequi oblige le Conseil communal de Mons à trouver une autre solution. En l’absence d’une réponse favorable du Ministre Lebrun, il pense passer un accord, soit avec la SRWT, soit avec leConseil d ‘administration du TEC. C’est d’ailleurs avec ces derniers qu’un accord devrait être conclu dans les tous prochains jours.
Archives
« 259 millions débloqués pour la Cité du Coq à Jemappes »
Alter Échos
07-12-1998
Alter Échos n° 42
Alter Échos
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