Un homme de 27 ans, qui sort régulièrement et qui a utilisé au moins une drogue illicite au cours de la dernière année, tel est le profil type de la personne qui a répondu au sondage mené dans le cadre du volet belge de la recherche annuelle sur les drogues organisée par Global Drug Survey (GDS).
Près de 80 000 personnes issues de 40 pays ont participé à cette étude d’envergure menée par ce centre d’expertise indépendant spécialisé dans les études sur les drogues. En Belgique, ce sont environ 2 700 personnes qui ont répondu à l’enquête en ligne. Une enquête qui permet moins d’obtenir des informations sur l’ampleur des consommations dans notre pays (l’échantillon n’étant pas représentatif de la population) que sur l’usage qui est fait de ces drogues aujourd’hui.
L’alcool est, sans surprise, la drogue la plus couramment utilisée par les répondants. Alors qu’un peu moins de la moitié des consommateurs estime que sa consommation présente des risques élevés ou extrêmes pour sa santé, 200 répondants s’inscrivent dans la catégorie la plus à risque en termes d’usage problématique et 34 ont reçu des soins médicaux voire ont été hospitalisés suite à leur consommation d’alcool.
Sans plus de surprise, c’est la consommation de cannabis qui suit. 30 % des consommateurs disent souhaiter diminuer leur consommation, et éventuellement recevoir de l’aide dans ce but.
Quant aux autres drogues illicites les plus couramment consommées, ce sont les drogues festives : MDMA (ecstasy) (23,6%), cocaïne (19,9%), speed (8,2%), puis kétamine (6,5%) et lGBH (2%). Les nouveaux produits de synthèse (« research chemicals », « legal highs ») sont consommés de manière assez limitée, et l’achat de drogues sur internet semble assez peu répandu en Belgique.
Quant à l’usage de médicaments sur prescription, un groupe important de répondants en ont consommé au cours de la dernière année. Non seulement pour leurs effets médicaux, mais aussi parfois pour des effets psychotropes.
L’étude s’intéresse aussi aux pratiques de réduction des risques adoptées par les consommateurs, des mesures souvent suivies, semble-t-il, par les consommateurs d’ecstasy (surveiller ses amis, boire de l’eau…). Elle s’interroge aussi sur la qualité de vie des répondants. Le degré de satisfaction des usagers de drogues en Belgique quant à leur style de vie semble globalement assez important, la consommation de drogues n’affectant pas cette satisfaction. Plus d’infos : www.globaldrugsurvey.com/GDS2014 et www.feditobxl.be