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Regard critique · Justice sociale

Emploi/formation

5.315 Bruxellois pourraient être exclus du chômage

L’Union des villes et des communes bruxelloises a demandé un recensement, commune par commune, du nombre de personnes qui seront exclues du chômage au 1er janvier 2015. Ce sont les communes les plus précarisées qui connaîtront le plus grand nombre d’exclusions. Faisant peser encore plus de charges sur les CPAS, déjà sous pression.

27-10-2014
© astazou

La création d’emplois en Belgique est au plus bas depuis dix ans, selon la dernière étude DynaM, réalisée par la KULeuven et l’Office national de sécurité sociale (ONSS) et dévoilée par La Libre Belgique. Il n’empêche qu’au 1er janvier 2015, le nombre de Bruxellois qui seront exclus du chômage atteindra le nombre de 5.315 personnes, selon l’Union des villes et des communes bruxelloises, qui a demandé un recensement des cas, commune par commune, peut-on lire lundi dans Le Soir. 

Ce sont les communes du «croissant pauvre» qui connaîtront une plus forte augmentation. Ainsi, Molenbeek comptera 749 exclus, contre 45 personnes de la population pour Woluwe-St-Pierre. Quelques communes plus petites comme Berchem, Ganshoren et Koekelberg enregistreront une importante augmentation, tout comme Saint-Josse, dont 12% de la population émarge déjà au CPAS. C’est loin des 50.000 personnes avancées, il y a quelques mois, par la FGTB. Mais suffisant pour placer les CPAS sous pression. Le revenu d’intégration sociale et d’aide sociale n’étant couvert qu’entre 50 et 65% par le fédéral, ce sont donc les communes qui risquent de payer le solde.

Les femmes seules seront plus touchées

«45% des personnes exclues toucheront un revenu du CPAS», confie au Soir Zoé Genot, cheffe de file Ecolo au parlement bruxellois. Celles vivant avec une personne ayant un emploi n’auront droit à rien, constate aussi la parlementaire. Et de pointer que ce sont surtout les femmes seules, avec enfants à charge, ayant travaillé à temps partiel qui seront les plus touchées. Ces personnes seront aussi exclues de certaines politiques de mise à l’emploi, car elles ne seront plus prises en compte par Actiris.

Pour rappel: au début du gouvernement Di Rupo, il avait été décidé que les personnes n’ayant pas assez travaillé, ne pourraient plus toucher le revenu d’insertion après trois ans. Mais selon les nouvelles conditions, si le demandeur d’emploi a moins de 36 ans, il doit avoir travaillé 312 jours au cours des 21 mois précédant la demande. Entre 36 et 49 ans, il faut comptabiliser 468 jours au cours des 33 derniers mois et à partir de 50 ans, le nombre de jours travaillés se monte à 624 sur une période de 42 mois.

Rafal Naczyk

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