La Région wallonne1 a décidé de prendre des mesures pour contrôler le phénomène croissant de l´habitat permanent dans les campings. A l´heureactuelle, les procédures administratives sont en cours et, le mois prochain, les mesures de lancement de projets pilotes de réinsertion devraient être effectives. On en ignoreencore la teneur précise.
Le phénomène touche, à des degrés divers, les vallées de l´Ourthe et de l´Amblève, le Hainaut (Estinnes) et le Namurois (Fosses-la-Ville,Hastière, Onhaye). A titre d´exemple, dans la seule vallée de l´Ourthe et de l´Amblève, il y aurait 923 résidences permanentes dans des campings. Pourl´ensemble de la Wallonie, on évalue leur nombre -en l´absence de statistiques précises- à 3000, dont 720 personnes aidées par les CPAS.
« Bien que les résidents soient en contravention avec certaines législations, nous n´avons nullement l´intention d´envisager des mesures coercitives qui viseraient toutsimplement à les chasser des campings et des parcs résidentiels », assure-t-on au Cabinet Collignon. Le Gouvernement wallon entend plutôt mener des actions de réinsertionà l´égard des personnes les plus démunies. Une première action pilote sera menée sur les territoires de neuf communes : Anthisnes, Aywaille, Comblain-au-Pont,Esneux, Ferrières, Hamoir, Ouffet, Sprimont et Stoumont. Coordonnée par le Groupement de Relance Economique de l´Ourthe-Amblève (GREOA), cette action s´appuiera surun dispositif associant des mesures en matière de logement, d´action sociale, d´aménagement du territoire, de développement rural, d´éconoe un rapportd´évaluation final qui fera apparaître, en regard des moyens disponibles, la diminution du nombre de personnes résidant dans les campings et les parcs résidentiels deweek-end sur l´ensemble du territoire couvert, en précisant le parcours de leur insertion.
Rappelons que du côté du secteur associatif, une « coordination des résidents permanents dans les campings » s´est mise en place dès l´automne dernier àl´initiative de l´asbl « Solidarités Nouvelles ». Cette coordination craint des mesures d´évacuation des campings et d´interdiction des installationsdéfinitives. Elle demande l´instauration d´un dialogue avec les résidents afin de rechercher ensemble des solutions qui tiennent compte de leurs situations.
Tant qu´il ne sera pas possible de savoir ce que le nouveau projet entend précsiément par « réinsertion », il restera difficile de savoir dans quelle mesure ces craintes sontfondées.
1 Cabinet du Ministre-Président du Gouvernement wallon, rue Mazy, 25-27 à 5100 Jambes, 081/33tion Ends–>
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« Action pilote pour la réinsertion des habitants permanents des campings »
Alter Échos
24-02-1997
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