« Action-pilote Acadel : quelques résultats »

A l’heure où la Wallonie prépare ses premières assises régionales du développement local, il est important de faire un flashback sur les résultats del’expérience du genre qui chez nous a pris la plus grande envergure : l’action-pilote Acadel, Association carolorégienne pour l’emploi par le développement local 1.
Confiée par la Région wallonne et la Commission européenne au Comité subrégional de l’emploi et de la formation de Charleroi, Acadel a commencé sesactivités en janvier 96 pour les terminer en décembre 97. Son équipe a compté jusqu’à 11 personnes; son budget était de 57,2 millions, les 3/4 provenant dela Commission européenne, le dernier quart de la Région. Ses objectifs étaient le repérage et la création d’emplois, prioritairement au bénéfice depersonnes défavorisées sur le marché du travail. Pour ce faire, il s’agissait de formaliser une méthodologie, d’identifier et analyser les obstacles à ladémarche et de formuler des recommandations et propositions en matière de mise en place de dispositifs de développement local à l’égard des différentesautorités publiques concernées.
Acadel a travaillé avec une multitude de partenaires, et ce sur trois axes:
n économique: PME, grandes entreprises, environnement, services aux personnes, tourisme et loisirs, etc.;
n municipal: projets avec les pouvoirs locaux en collaboration active avec les populations;
n social: détermination et mise en oeuvre de projets par des groupes de chômeurs.
Les résultats ont donc été nombreux et de nature très variée (initiatives abouties, recherches-actions, mises au point de méthodologies, études defaisabilité, accompagnements de projets, construction de partenariats, recherche de porteurs de projets, etc.), et leur impact très différent suivant l’action soutenue. On peuténumérer quelques actions parmi la bonne vingtaine initiées ou soutenues par Acadel au 30 septembre 97.
> Création d’un nouveau service de tri de vieux papiers par une entreprise de nettoyage industriel.
> Conception d’une centrale de services de travaux d’entretien et de réparation pour des PME.
> Lancement de la société d’économie sociale Demass, conçue depuis 1994, active dans le domaine de la démolition légère et de larécupération dans le secteur du bâtiment.
> Travaux exploratoires visant la création d’une filière de recyclage et de commercialisation d’électroménager usager, et même démarche pour desordinateurs.
> Mise sur pied d’une entreprise de services de courses à domicile et d’une entreprise de distribution de produits du terroir.
> Soutien à la conception et participation au lancement de l’Agence de développement local de Pont-à-Celles, première parmi les initiatives de ce genre. 2.
> Conception d’une centrale de services divers aux personnes, financée par les bénéfices d’une centrale d’achats de biens de consommation quotidienne.
> Relance de «projets dormants» de participants à un groupe de chômeurs : les deux interventions principales ont été l’étude de marché pour ladistribution de savonnettes flottantes et l’accompagnement du lancement d’une entreprise de nettoyage des hydrocarbures de surface (p.ex. répandus sur le sol d’une pompe à essence).
1 Acadel, c/o CSEF Charleroi, av. Général Michel 1A à 6000 Charleroi, tél. : 071/30 41 41, fax : 071/30 42 07, contact : M. Levêque. Acadel a produit en juin 98 unRapport d’activités sommaire, et cinq petites plaquettes présentant des outils méthodologiques : «Un nouveau métier : agent de développement»,«Valoriser les déchets banals des entreprises» (en référence à l’expérience de Retrival SC à Cockerill-Sambre), «Créer uneentreprise d’économie sociale dans le secteur de la construction» (en référence à l’expérience de Demass SC), «La commune peut aussi être acteurde son développement» (en référence à l’Agence de développement local-pilote de Pont-à-Celles) et «Des chômeurs peuvent aussi créerdes emplois».
2 Voir AE n°11 du 28 juillet 97 p. 9.