Sur le fil, l’état des relations entre les associations et les pouvoirs publics? C’est ce que laisse entendre l’état de la «Charte associative», censée clarifier leurs rapports «complémentaires», «non concurrentiels», et dont la mise en œuvre peine toujours (lire «Charte associative, un projet mort-né?»), sans être au point mort partout (lire «La Wallonie prend les devants»).
Conséquence? Un monde associatif en soif de reconnaissance. En demande de garanties fortes quant à sa liberté d’action. Si, à Bruxelles, tous s’accordent sur la nécessité de clarifier les besoins de la population et de faire un cadastre de l’offre existante, la relation de confiance entre les associations et la Cocof qui les subsidie pourrait peut-être pâtir du nouveau Plan stratégique dont cette administration vient de se doter (lire «La Cocof se la joue ‘stratégique’»).
L’indépendance associative est aussi menacée par la raréfaction des ressources publiques. Passerait-on du modèle de «liberté subventionnée» aux «subsides substituts», tout en laissant le privé s’immiscer dans la partie et se métamorphoser de la béquille à la jambe de bois? Une chose est sûre, les appels à projets – publics et privés – deviennent le mode de financement par excellence. Au risque d’en finir avec les services structurels, de faire fluctuer les missions au gré des priorités politiques et de l’agenda médiatique (lire «Financement privé et appels à projets: double contrainte pour l’associatif»).