En 2035, j’imagine une économie dans laquelle les entreprises sociales contribueraient de manière encore plus significative au bien-vivre de tous les citoyens et citoyennes. Des entreprises sociales qui participeraient à construire un monde dans lequel le bien commun prime et l’emporte sur la recherche de profit. Je rêverais d’une économie sociale où les entreprises sociales se seraient multipliées, changeraient parfois d’échelle, mais surtout couvriraient les besoins de la population et de la société: alimentation, logement, énergie, éducation, culture… Ces entreprises auraient amélioré et renforcé la participation de leurs travailleurs, des citoyens et de leurs bénéficiaires à la gestion de leurs activités, de leurs services et de leurs fonctionnements. L’économie sociale constituerait un mouvement qui rassemble toujours plus de nouvelles alternatives économiques, d’initiatives citoyennes, de projets issus de l’entrepreneuriat social… Ces entreprises sociales auraient à cœur de coopérer entre elles, de créer des liens entre les projets. Elles s’allieraient avec d’autres acteurs sociaux, réseaux et mouvements pour donner de plus en plus d’échos et renforcer le projet de transformation de l’économie qu’elles incarnent. Fortes de ces alliances et de leur importance dans l’économie, les entreprises sociales inventeraient avec les pouvoirs publics des politiques au service du plus grand nombre pour que demain soit synonyme de plus d’égalité, de fraternité et de solidarité.
Marie-Caroline Collard, directrice de la Fédération d’économie sociale SAW-B
A l’occasion de notre numéro spécial 20 ans, Alter a donné carte blanche à des anciens de l’Agence, des lecteurs fidèles ou des personnalités que l’on interroge régulièrement dans nos colonnes. Lire les autres cartes blanches