L’Orbem a créé entre 1991 et 1995 cinq antennes locales d’information dans les communes du centre de Bruxelles. À l’échelle de ce qu’on rencontre ailleurs en Europe,l’Orbem est relativement petit pour une agence publique pour l’emploi : il a cependant décidé de se décentraliser au cours des années 90, pour se rapprocher des endroitsoù se trouvent les demandeurs d’emploi, les entreprises et les organismes locaux d’insertion et de formation avec lesquels il collabore.
De l’information à l’inscription
Les missions des antennes sont centrées sur l’information, principalement à destination des personnes en recherche d’emploi.
> Vis-à-vis de tous les interlocuteurs locaux, il s’agit de donner une information sur l’Orbem, les législations, les offres d’emploi, les possibilités de formation, etc.
> De façon plus pointue, les antennes peuvent soutenir les candidats dans certaines situations, avec possibilités de préparations de la présentation àl’employeur, ou de recherche d’offres d’emploi sur mesure.
> Depuis un an, les antennes peuvent effectuer des opérations administratives pour lesquelles les demandeurs d’emploi devaient jusqu’alors se présenter àl’administration centrale : inscriptions, désinscriptions et attestations.
> Enfin, de façon plus discrète, les antennes sont une courroie de transmission entre les organismes locaux et l’Orbem.
« Avoir créé cette possibilité de s’inscrire dans une Antenne, c’est-à-dire plus près de chez soi ou de là où on travaille, cela a constitué untournant décisif, explique Muriel Danseray, responsable de la coordination des antennes à l’Orbem.1 Pour certaines antennes, cela a plus que doublé le nombre de personnesreçues mensuellement. » Pour un mois comme septembre, on est ainsi passés de plus ou moins 1.600 visites en 1999 et en 2000, à plus de 3.718.
Des attentes par rapport aux maisons de l’emploi
ýais l’examen des chiffres révèle une autre réalité. La moitié de cet accroissement s’est produit à Schaerbeek. « C’est quelque chose d’importantà relever, explique Muriel Danseray : alors que les antennes ont jusqu’ici été localisées dans un local d’un CPAS ou d’un service communal, à Schaerbeek, onfonctionne depuis un an au cœur d’une véritable maison de l’emploi qui rassemble physiquement les partenaires locaux de l’insertion. » Les différents professionnels de cetespace peuvent ainsi s’interpeller directement, trouver une solution immédiate à un problème administratif. Le demandeur d’emploi ne perd pas de temps à aller d’un endroità l’autre et a accès à plus d’informations. Des synergies peuvent se développer. « Et surtout, les offres d’emploi de l’Antenne sont vues par tous les gens qui attendentpour les différents services, et donc il y a plus de monde qui pousse notre porte. »
Dans les autres antennes on reçoit entre 500 et 700 demandeurs d’emploi par mois. Ixelles, qui prépare une maison de l’emploi pour janvier, va vraisemblablement suivre la voieouverte par Schaerbeek.
Mais il ne faut pas perdre de vue que début 2002, l’Orbem va progressivement ouvrir à ses partenaires, à des conditions bien précises, certaines parties de sonsystème informatique. Avec ce projet de « Plates-formes locales pour l’emploi », les services de l’Office ne seront plus les seuls à pouvoir effectuer ces opérationsadministratives comme les inscriptions ou les délivrances d’attestations. Cela va-t-il changer le travail des antennes? Les anticipations de la coordinatrice vont dans deux sens : « D’abord cen’est pas parce que certains de nos partenaires comme les missions locales vont accéder à la possibilité d’effectuer ces opérations administratives qu’ils vont se mettreà ne plus faire que cela. Ils ne sont pas a priori désireux de reprendre le boulot de l’Orbem! Mais le but est quand même d’alléger les démarches pour le demandeurd’emploi, et donc pour tous ses interlocuteurs. Plus besoin par exemple de répéter un bilan professionnel autant de fois qu’on rencontre un nouvel organisme, à partir du momentoù tous les intervenants ont accès à cette partie du dossier. Donc si notre fréquentation vient à diminuer, nous voyons cela comme une opportunitéd’améliorer la qualité de notre accompagnement et de notre information. Les antennes pourraient à terme contenir un espace-ressources emploi : un endroit libre d’accès,avec des outils d’information qui permettent des recherches autonomes et du personnel qui peut intervenir directement sur demande. On peut aussi à terme penser à des bornesinteractives, etc. » En tout cas, tous les services qu’offrent aujourd’hui les antennes aux demandeurs d’emploi seront maintenus.
1 Orbem, bd Anspach 65 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 506 14 64, fax : 02 513 16 26, site Web : http://www.orbem.be
Archives
"Antennes Orbem : un potentiel qui se confirme"
Thomas Lemaigre
17-12-2001
Alter Échos n° 111
Thomas Lemaigre
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