Quatorze familles de résidents permanents en camping vont retrouver à se loger dans de l’habitat alternatif en Ourthe-Amblève. Un partenariat qui implique la Province deLiège, le Fonds du logement wallon (FLW), la commune d’Aywaille, ainsi que les acteurs de terrain.
« Dès 2004, des contacts informels avaient été pris avec la Province, explique Myriam Daniel, coordinatrice de l’APIC (Action pilote intégréecampings)1. En septembre, la Province a dégagé une ligne budgétaire annuelle de 100 000 euros et invité les communes concernées à lui rentrer desprojets pour l’affectation de cette somme. » La concertation locale a regroupé les cinq communes liégeoises concernées (Aywaille, Comblain, Esneux, Sprimont et Wasseiges),les antennes sociales, le service de prévention en milieu rural la Teignouse2, l’agence immobilière sociale Ourthe-Amblève, la société de logement deservice public (SLSP) Ourthe-Amblève logement et le Fonds du logement. Plusieurs propositions ont été formulées, deux ont été retenues : le lancement d’uneréflexion sur un projet d’habitat alternatif et la mise sur pied de projets visant à recréer du lien social avec les résidents. Un comité de pilotage aété créé pour structurer le projet d’habitat alternatif. Il regroupe aujourd’hui la Province, l’APIC et la DIIS (Direction interdépartementale del’intégration sociale), l’Aide locative du Fonds du logement – qui joue le rôle d’opérateur technique. Pour des raisons pratiques, il a intégré la concertationlocale.
Sprimont et Aywaille ont proposé des terrains pour la réalisation du projet. Le Fonds du logement a arrêté son choix sur celui d’Aywaille. La Teignouse aété désignée pour encadrer la démarche participative.
Quatorze familles
Les trois antennes sociales pour résidents permanents d’Esneux, de Sprimont et d’Aywaille ont aidé à identifier les résidents permanents intéressés. Enseptembre 2006, une centaine de familles ont été invitées à une réunion d’information et quarante se sont présentées. « Nous leur avonsexpliqué qu’il s’agissait d’un projet à long terme, qui exigeait engagement et participation aux réunions », raconte Ariste Wouters de la Teignouse. L’idée de baseest de partir des attentes des personnes par rapport à leur logement (nombre de chambres, garage, etc.). Quatorze familles ont manifesté leur intérêt : 2/3 viennentd’Aywaille, 1/3 de Sprimont. Certains sont toujours résidents, d’autres sont des résidents relogés, mais qui souhaitent venir dans ce projet. Les familles seront locataires maisà terme, il n’est pas impossible qu’elles puissent devenir propriétaires.
Les architectes du FLW ont insisté sur la nécessité d’établir un programme pour suivre les étapes de manière rigoureuse. « Deux réunions ontporté sur le fonctionnement des réunions; pour éviter qu’on revienne systématiquement sur un sujet, quand une décision est prise, on ferme la porte »,explique Ariste Wouters. « On a rappelé aussi que le projet avait trois objectifs : il devait être le plus économique à la conception, le plus économiqueà l’usage et être transposable », complète Myriam Daniel.
D’autres résidents se sont montrés intéressés après-coup, dès lors ils sont inscrits sur une liste d’attente, au cas où il y aurait desdésistements. Cependant, vu que chaque maison est dessinée par rapport à une famille spécifique, il faut que les candidats correspondent.
Le projet prend forme
Les résidents ont visité plusieurs projets d’habitat alternatif. Sur la base des visites, ils se sont fait leur idée et les architectes ont réalisé le plan massedes quatorze habitations. Il s’agit de blocs de quatre ou deux habitations. Il était indispensable de préserver une mitoyenneté pour avoir des logements efficients sur le planénergétique.
Chez les riverains, le projet inquiète quelque peu : comment garder un bon voisinage, est-ce que l’esthétique sera préservée, etc. Une réunion d’information estprévue pour les informer, une fois que le projet sera plus avancé. Précisons que la première phase d’élaboration (2 ans) devrait se clôturer àl’automne 2008. À ce moment-là, le projet rentrera dans sa phase de construction.
1. APIC, place de Chézy, 1 à 4920 Harzé
– tél : 04 384 33 31
– courriel : apic@ourthe-ambleve.be
2. La Teignouse, Sart, 2 à 4171 Poulseur
– tél. : 04 380 08 64
– site : http://www.lateignouse.be