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Regard critique · Justice sociale

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« Bilan de l’action-pilote d’insertion des résidents en camping »

20-04-1998 Alter Échos n° 28

Le 3 avril, le Groupement de Relance Economique des vallées de l’Ourthe et de l’Amblève (GREOA)1 se voyait notifier, par la Région wallonne, la convention-cadre relativeà «l’action pilote intégrée de réinsertion des habitants permanents des campings et des parcs résidentiels des vallées de l’Ourthe-Amblève(APIC)».
Par ce projet, le Gouvernement wallon2 entendait mener «une action positive de réinsertion permettant de tester des hypothèses de travail et d’élaborer uneméthodologie». De plus, afin «de ne pas précariser davantage les personnes concernées en situation illégale, le Gouvernement wallon a exclu l’application demesures coercitives.3»
Dans le cadre du déroulement de cette action, divers facteurs furent pris en ligne de compte.
Prise en compte du facteur-temps
La Coordination devait avant toute chose travailler avec les outils structurels déjà existants plutôt que d’en créer de nouveaux. Aussi, d’avril 97 jusqu’àmaintenant, la Coordination APIC a dû multiplier les contacts avec les différents acteurs locaux et extérieurs pour se familiariser avec la problématique, favoriserl’installation de relations de confiance. en un mot tenir compte du rôle et de l’avis des acteurs de première ligne.
Axes de travail
Les axes de travail se subdivisent en trois chapîtres : logement, accompagnement social et emploi. Dans le premier cas, l’objectif est d’augmenter l’offre de logements entraînant de cefait le départ des «résidents permanents les plus mobiles». Quelque 200 logements de type social devraient, d’ici deux ans, compléter le marché immobilier del’Ourthe-Amblève. «Une septantaine seront déjà disponibles dès le 1er semestre 1999», annonce la Région.
L’accompagnement social consiste à associer les habitants concernés au projet, entre autres par un dialogue permanent. Il vise à aider les familles précariséesà «reconquérir leur autonomie». Néanmoins, la notion de public-cible se fait plus nuancée. Il est précisé qu’ «au-delà desclichés misérabilistes, l’habitat permanent en domaines touristiques concerne également des citoyens à revenus moyens, généralement retraités, qui ontchoisi de quitter un logement urbain surdimensionné pour mener une existence plus proche de la nature».
Quant à l’emploi, il s’oriente principalement vers l’économie sociale. Il s’agit donc de «l’identification de besoins collectifs non rencontrés et la satisfaction deceux-ci par la mise au point d’une offre de services». Divers petits projets locaux seront mis en oeuvre dans des secteurs tels les services de proximité, les services àdomiciles, l’amélioration de l’environnement et du tourisme. «Le lancement d’un projet-pilote d’Agence de Développement Local intégrée à l’échelon detrois communes rurales, devrait constituer un outil appréciable pour l’accomplissement de cette mission», note le Gouvernement. Sur le terrain, des projets démarrent. Quant auxpersonnes exclues depuis longtemps du marché du travail, il est difficile de les remotiver pour suivre une formation. Les personnes ont «un réel désir d’insertionprofessionnelle immédiate, mais se projettent difficilement dans le moyen ou le long terme».
Le 4 mars 98, le GREOA a présenté son rapport final au Comité d’Accompagnement du projet. Celui-ci a ensuite été soumis au groupe de travail intercabinets, le 13mars, lequel a estimé indispensable la prolongation de l’action. Le gouvernement a approuvé cette décision ce 2 avril.
1 GREOA, rue Bas rivage 7 à 4920 Remouchamps, tél. : 04/384 67 88.
2 Cabinet Colignon : rue Mazy 25-27 à 5100 Jambes, tél. : 081/32 12 11, fax : 081/32 12 99.
3 A l’exception de celles qui à terme, viseraient notamment à faire disparaître la possibilité pour un gérant de domaine touristique d’accueillir desrésidents permanents.

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