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Bilan des premières actions de validation des compétences

Après de longues années de préparation, le dispositif de validation des compétences est enfin opérationnel en Wallonie et à Bruxelles. Si ses acteurss’accordent pour dire qu’il est encore en phase de rodage, un cap symbolique a cependant été franchi cet été avec l’organisation des premières épreuves devalidation. Premier bilan partiel en compagnie d’Alain Kock, directeur de la cellule exécutive du Consortium de validation des compétences, chargée de coordonner la mise enœuvre concrète du dispositif1.

27-09-2005 Alter Échos n° 194

Après de longues années de préparation, le dispositif de validation des compétences est enfin opérationnel en Wallonie et à Bruxelles. Si ses acteurss’accordent pour dire qu’il est encore en phase de rodage, un cap symbolique a cependant été franchi cet été avec l’organisation des premières épreuves devalidation. Premier bilan partiel en compagnie d’Alain Kock, directeur de la cellule exécutive du Consortium de validation des compétences, chargée de coordonner la mise enœuvre concrète du dispositif1.

À l’heure actuelle, quatre centres sont déjà agréés, chacun pour un métier (maçon, mécanicien d’entretien, aide-comptable,découpeur-désosseur). Les chantiers sont ouverts dans deux grandes directions : la production de référentiels de validation, d’une part, et l’offre de validation dans lescentres, d’autre part.

Sur le premier plan, onze métiers seront prêts pour décembre 2005, c’est-à-dire que leurs référentiels de validation seront achevés etapprouvés par le gouvernement. D’ici la fin de l’année, ils devraient pouvoir faire l’objet de validation dans des centres agréés. La production de cesréférentiels prend en moyenne une dizaine de semaines par métier (voir encadré).
Sur le second plan, l’objectif de 1.000 candidats accueillis cette année (qui figurait dans la note d’orientation stratégique 2005) devrait être ramené aux environs de 700personnes.

Les premières épreuves de validation ont eu lieu cet été dans trois des quatre centres agréés et elles sont imminentes dans le quatrième. AlainKock est satisfait des premiers résultats d’un dispositif qui est véritablement « discriminant » : le taux de réussite est actuellement de 70 %. Même sil’échantillon est statistiquement trop faible pour permettre de tirer des conclusions générales, ce taux semble garantir le sérieux de l’examen – tout le monde ne leréussit pas – en même temps que son accessibilité et son adaptation au niveau des candidats – une majorité de réussites quand même. Il fautcependant préciser que, dans la plupart des cas, les personnes qui ont jusqu’à présent passé l’épreuve ont été recrutées en interne (parmi lespersonnes en formation dans les centres).

Quoi qu’il en soit, en phase de rodage, ce sont moins les chiffres qui importent que les retours qualitatifs. Et, de ce point de vue, les témoignages des directeurs de centrecontactés sont positifs – même si d’aucuns, dans la promotion sociale notamment, s’inquiètent du financement des opérations. Le Consortium prévoit en effet unesomme de 150 euros par macrocompétence validée, quel que soit le métier concerné. Dans ces circonstances, certains craignent de se retrouver « du mauvaiscôté de la moyenne » : valider des compétences d’aide-comptable coûte en effet vraisemblablement moins que de valider celles liées au métier dedécoupeur-désosseur.

En termes de calendrier, les prochaines échéances sont les suivantes : remise des premiers titres de compétence à la mi-octobre par les ministres Arena et Dupuis (encharge, respectivement, de la Promotion sociale en Communauté française et de la Formation en Région wallonne, d’une part, et de la Formation à la Cocof, d’autre part).Ensuite, pour Alain Kock, la fin de l’année 2005 devrait coïncider avec la fin de la phase de rodage et le passage du système à son rythme de croisière : l’objectifest de voir une trentaine de centres agréés et autant de métiers déclinés en référentiels : « Les conditions de succès sontréunies : un cadre politique clair (une base décrétale adoptée par les gouvernements wallons, bruxellois et de la Communauté française) ; un cadre social(l’intégration dans le dispositif des partenaires sociaux au niveau sectoriel) ; un cadre de qualité (l’agrément des centres est soumis à des processus d’examentrès stricts). »

Les référentiels, comment ça marche ?
Un métier donné est décliné en un certain nombre de macrocompétences (en moyenne trois). Pour chacune de ces macrocompétences, un référentielde validation doit dire à quoi et comment on peut voir que la macrocompétence est maîtrisée.

À titre d’exemple, les deux macrocompétences attachées au métier de mécanicien d’entretien sont :
• intervenir sur un ensemble pluritechnologique et, en cas de dysfonctionnement, participer à la pose d’un diagnostic;
• réaliser un entretien préventif et la remise en état d’organes mécaniques, hydrauliques et pneumatiques.

1. Cellule exécutive du Consortium de validation des compétences, rue de Stalle, 67 à 1180Bruxelles – tél.: 02 371 74 40 – fax : 02 371 75 95

Edgar Szoc

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