Õa Société du logement de la Région bruxelloise a édité un rapport sur le contenu de deux journées de travail relatives à«l’accompagnement social dans le logement social». Organisées les 6 septembre et 7 décembre 2000, ces rencontres s’inscrivaient dans le cadre d’uneconvention passée entre la SLRB1 et la Fébul2ý(Fédération bruxelloise des unions de locataires). Précisons que la convention vise, entre autres, àmettre sur pied un centre d’étude, de formation et d’information en matière d’accompagnement social. Concrètement, la première journée de travails’adressait aux associations, tandis que la seconde visait les SISP (sociétés immobilières de service public).
Pour Yves Lemmens, directeur général adjoint f.f. de la SLRB, ces journées avaient, entre autres, pour but de « dégager les évaluations et enseignements du secteurassociatif par rapport aux projets d’accompagnement social collectif, afin d’assurer à nos locataires le bien-être auquel ils peuvent prétendre au sein de noscités. » Vis-à-vis des SISP, il s’agissait de « jeter les bases d’une méthodologie relative au montage, au financement et à l’évaluation des projetsd’accompagnement social ».
De son côté, Chille Deman, coordinateur de la Fébul, pointait la difficulté de recréer une mixité sociale au sein des logements sociaux : « Le changement de lapopulation habitant le logement social est une donnée irréversible. Toute tentative de ramener des revenus ‘moyens’ vers les habitations sociales [dans les grands ensembles]semble se solder par un échec. Nous sommes donc priés de prendre la population actuelle en considération et de travailler avec celle-ci. » Il saluait donc d’autant plusl’importance des douze projets de cohésion sociale soutenus par le le secrétaire d’État Alain Hutchinson3. Néanmoins, il insistait sur la nécessité,d’une part, de décloisonner ces projets de manière à favoriser l’échange d’expériences (bonnes et mauvaises) entre les différentesassociations impliquées; et, d’autre part, de donner une formation ad hoc aux travailleurs professionnels et aux habitants, afin que les projets soient menés à bien.
Au cours des deux journées, des ateliers de travail ont été organisés. Les thèmes au centre des discussions portaient sur les besoins en formation,l’évaluation des projets d’accompagnement social, les partenariats, l’évolution de la population dans les logements sociaux et le travail communautaire et individuel.Dans l’ensemble, le besoin de formation (de base et continuée) en accompagnement social semble avoir largement dominé les débats. Des questions ont étésoulevées sur le contenu de cette formation et sur les organismes (écoles, missions locales…) susceptibles de la donner. Ces réflexions font écho àl’objet de la convention SLRB-Fébul concernant la création future d’un centre spécialisé en matière d’accompagnement social, lequel seraitinstallé à la SLRB.
1 Rue Jourdan 45-55 à 1060 Bruxelles, tél. : 02 533 19 11, fax : 02 533 19 00.
2 Rue du Progrès 333 à 1210 Bruxelles, tél. : 02 201 03 60.
3 Alain Hutchinson reconnaît également l’impossibilité de recréer la mixité sociale dans les grands ensembles, d’où sa volonté de mener unepolitique de dispersion du logement social dans le tissu urbain. Lors de la journée du 7 décembre, les responsables de SISP ont également reconnu que la mixité socialen’était pas réalisable dans les grands ensembles et qu’il fallait apprendre à gérer la population vivant dans ces logements.
Archives
"Bilan SLRB sur l'accompagnement social dans le logement social"
Baudouin Massart
27-08-2001
Alter Échos n° 103
Baudouin Massart
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
Sur le même sujet
-
Petite enfance / Jeunesse
Handicap: des crèches «all inclusive»?
-
Environnement/territoire
Occuper et gentrifier
-
Culture
Jeunes et culture: désacraliser
pour mieux rapprocher -
Culture
Entre Bruxelles et la Wallonie, la quête aux subventions
Les plus consultés
- «Derrière les adultes à la rue, il y a des enfants qui trinquent.»
- WhatsApp à l’école: qui a eu cette idée folle?
- Bouillon de lectures
- Communautés d’énergie,
menacées par les entreprises? - Occuper et gentrifier
- La culture au centre
- «Des étudiants s’acharnent alors que l’on sait qu’ils n’y arriveront pas»