Le budget des soins de santé 2015 a été voté hier au Conseil général de l’Inami.
L’objectif budgétaire est de 23,8 milliardsd’euros, peut-on lire sur le site de l’Inami. Soit une économie de 355 millions d’euros par rapport aux dépenses prévues pour 2015 à politique inchangée.
Les deux mutualités socialiste et chrétienne ont dénoncé, hier, la confiscation par le gouvernement du processus de concertation sociale cher à notre pays. Pour la première fois, le Conseil général de l’Inami ne s’est pas prononcé sur la proposition de budget faite par le Comité de l’assurance de l’Inami (composé de représentants des organismes assureurs et des dispensateurs de soins), mais bien sur un projet de budget confectionné par le gouvernement lui-même. «Le gouvernement nouvellement mis en place semble vouloir remettre en cause ce principe fondateur de la concertation sociale» dénonçait il y a deux jours la Mutualité socialiste dans un communiqué.
La Mutualité chrétienne s’est d’ailleurs abstenue lors du vote de ce budget. Si cette dernière y relève quelques points positifs (le renforcement de la première ligne de soins, l’élargissement de l’interdiction des suppléments d’honoraires en chambres doubles ou communautaires aux hospitalisations de jour est également une bonne chose…), elle déplore le fait que le gouvernement mette uniquement l’accent, pour l’année 2015, sur la réalisation d’économies.
La «simplification» du ticket modérateur pour les consultations de spécialistes est en fait un nivellement par le haut, regrette la Mutualité chrétienne. Le ticket modérateur passant de 8,23 à 12 euros, les consultations de certains spécialistes vont devenir plus chères pour le patient.
Aller plus loin
Alter Échos n°378 du 21.03.2014: «L’austérité nuit gravement à la santé» (édito)