Le Centre d’accueil d’information d’animation et de coordination (Caiac)1 a pour ambition « d’aider les gens ». Lien social, solitude, vieillesse : Caiacoffre des réponses sur les communes d’Assesse, de Gesves et d’Ohey.
Assesse, Gesves et Ohey, un triangle verdoyant à quelques kilomètres de Namur. Au « pays des tiges et chavées », on dit qu’il fait bonvivre. Pourtant, il y existe des difficultés, propres au monde rural. La mobilité, l’accès aux services par les personnes âgées, le lien social entre néo etanciens ruraux. Des besoins trop peu couverts. Partant de ce constat, Alain Burlet, ancien échevin, avait décidé en 1998, avec quelques comparses, de créer l’associationCaiac (Centre d’accueil, d’information, d’animation et de coordination). « A l’époque, on voulait régler le problème de mobilité des personnesâgées. On partait du constat que certains besoins n’étaient pas couverts par le CPAS. On voulait aussi devenir un guichet unique pour bien orienter les demandes vers les bonsservices, vers les bonnes personnes », se souvient Alain Burlet. Caiac est une asbl. Mais le lien avec la commune est très fort. L’échevin aux Affaires sociales d’Assesse enest le président.
Caiac, la touche-à-tout
Caiac est active sur plusieurs fronts. Face aux problèmes aigus de mobilité, l’association met à disposition un service de voiturage. Quinze chauffeurs donnent un coup de main,pour aller au supermarché, à l’hôpital ou à la Commune. Un service apprécié par les habitants de la région. « Il y a eu 550 voiturages l’anpassé », affirme Alain Burlet.
L’association s’appuie sur un réseau de bénévoles. Car ce qui est défendu ici, c’est bien l’idée de créer du lien entre habitants, d’impulser desdynamiques de solidarité. Il arrive souvent que l’on appelle Caiac pour demander un petit coup de main. L’association se lance à la recherche d’une solution auprès des habitants.Véronique Cornette, chargée de mission, donne quelques illustrations : « On nous a contacté pour déménager des pièces lourdes, nous avonscherché des particuliers qui voulaient bien aider. Une école nous a appelé car elle cherchait quelqu’un pour la garderie à midi. J’ai fait la démarche pour eux enme tournant vers l’agence locale pour l’emploi. »
Aujourd’hui, Caiac touche à tout. Un partenariat a été conclu avec l’association de promotion de la Culture pour tous « Article 27 ». Sept« ambassadeurs culturels » bénévoles accompagnent des bénéficiaires de l’association à des spectacles ou à des expositions. Une maisond’accueil communautaire a été ouverte. Une fois par semaine, des personnes âgées qui souffrent de solitude viennent faire des rencontres, discuter, se détendreautour d’ateliers cuisine ou de jardinage. Il y a les écrivains publics qui viennent en aide, « surtout aux personnes âgées qui ne savent plus lire », nousglisse Véronique Cornette. Lorsque les demandes touchent des enjeux sociaux plus lourds, Caiac réoriente vers le CPAS avec qui le contact est « permanent ».
Le réseau de Caiac est vaste. Des médecins aux aides-soignantes, en passant par la Croix-Rouge ou la bibliothèque d’Assesse. Tous ces services qui figurent dans le guidesocial que publie l’association, qui a désormais pignon sur rue. Quand des habitants veulent créer un Système d’échange local ou un conseil consultatif desaînés, c’est vers Caiac qu’ils se tournent pour demander un coup de pouce. Alain Burlet l’affirme : « Notre avantage, c’est qu’on est du terrain, du patelin. On peut plusfacilement répondre aux problèmes. Et notre but, c’est d’aider les gens. »
Le fondateur de l’association formule un espoir. Que cette expérience « particulièrement adaptée à la ruralité » soit copiée etrecopiée dans d’autres communes.
Web+ gratuit :
Labiso n° 134 Article 27,La culture pour tous
www.labiso.be
1. Caiac :
– adresse : rue Jaumain, 15 à 5330 Chavée
– tél. : 083 65 63 36
– site : www.caiac.be