Dernièrement, le ministre wallon de l’Économie, Serge Kubla1 a fait part à la Coordination des résidents permanents dans les campings et domaines de Wallonie2 de sesintentions concernant cette forme d’habitat. Dans un courrier, il a spécifié qu’il continuait — avec les autres membres du gouvernement wallon — « àréfléchir sur cette problématique et à soutenir les Actions pilotes intégrées campings (APIC). Dans cet esprit, poursuit-il, un plan pluriannuel ettransversal fait actuellement l’objet de discussions au sein du groupe de travail intercabinet et sera prochainement proposé au gouvernement wallon. Notre volonté est que lesdifférents principes de ce plan tiennent compte des choix de vie des Wallons et s’adapte souplement aux situations, tout en voulant garantir à chacun le droit à un logementdécent. »
Par ces explications, Serge Kubla répondait à un courrier qui lui avait été envoyé par la Coordination le 20 juillet dernier. Cette dernière rappelait que »le précédent gouvernement régional wallon a proclamé qu’il ne faut en aucun cas augmenter la précarité des personnes ayant choisi (de gré ou deforce) ce type d’habitat. De plus, il a adopté une approche plurielle impliquant l’ensemble des cabinets concernés afin d’apporter des réponses nuancées et adaptéesà ce problème complexe aux implications multiples ». La Coordination posait encore une série de questions au ministre pour lesquelles elle n’a pas obtenu de réponsesà ce jour :
n « Qu’entendez-vous par ‘augmenter les espaces de court séjour dans les campings afin d’intégrer les résidents permanents »?;
n « Qu’appelez-vous les ‘campings caravanings reconnus, en ordre et réservant plus de 10 % de leur surface au court séjour »?;
n « Avez-vous envisagé le relogement des personnes et des familles qui seront immanquablement évincées de ces lieux de survie, dans un but de rendre aux campings et, sans douteplus tard, aux domaines et parcs résidentiels, leur vocation touristico-économique? Dans ce sens, vous êtes-vous concerté avec le ministre compétent dans ce domaine?Avec les autres ministres ayant la résidence permanente en campings et parcs résidentiels dans leurs attributions? »
Enfin, la Coordination n’a pas reçu de réponse concernant sa demande d’être associée aux travaux du groupe de travail intercabinet. Elle souhaitait que le groupe puisse »s’ouvrir aux résidents permanents, à travers les associations où ceux-ci prennent la parole et, ensemble, arriver à une situation ‘socialement acceptable’ dans laquelletous les citoyens puissent vivre dignement en terre wallonne ».
1 Square Arthur Masson 6 à 5000 Namur, tél. : 081 25 38 11, fax : 081 25 39 99.
2 La Coordination regroupe les associations suivantes : Solidarités nouvelles, rue de Montigny 29 à 6000 Charleroi, tél. : 071 30 36 77, fax : 071 30 69 50; LST (Luttes,solidarités, travail) Ciney-Marche, rue de Monin 96 à 5362 Achet, tél./fax : 083 61 10 85, e-mail : lstciney@swing.be; SRP (Service régional de prévention) « laTeignouse », Sart 2 à 4171 Poulseur, tél.: 04 380 08 64, fax : 04 380 08 65.
Archives
"Campings : la Coordination des résidents permanents veut être associée au débat"
Alter Échos
09-10-2000
Alter Échos n° 83
Alter Échos
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