Le gouvernement wallon a adopté, le 5 novembre, un arrêté pour favoriser l’insertion des personnes handicapées sur le marché traditionnel de l’emploi. Le budgetwallon prévoit 32 millions supplémentaires en 1999 pour les modalités d’application. L’arrêté, préparé en collaboration avec l’AWIPH1, et passéen première lecture le 25 juin, instaure notamment (voir détails dans notre édition de début juillet):
n un stage découverte,
n un contrat d’adaptation professionnelle,
n une intervention supplémentaire pour les entreprises dans le cadre des dispositifs de formation professionnelle en alternance ou d’insertion (contrats d’apprentissage, de premièreexpérience professionnelle…),
n un tutorat en entreprise pour accompagner la personne handicapée,
n une prime à l’intégration (ancienne prime d’adaptation) pour l’embauche du travailleur handicapé qui a cessé son activité professionnelle,
n une simplification de la prime de compensation à la perte de rendement,
n une prime aux travailleurs handicapés indépendants,
n une intervention couvrant les frais d’aménagement d’un poste de travail pour une personne handicapée salariée ou indépendante.
Seulement 1.070 personnes handicapées bénéficient d’un emploi «normal» en Wallonie – dont 947 dans le secteur privé, en majorité dans les entreprisesoccupant plus de 100 personnes (858 travailleurs).
Selon une étude réalisée par l’Institut wallon d’études, de recherches et de formation (IWERF)2, 25% des entreprises wallonnes se déclarent pourtant favorablesà l’embauche d’un travailleur handicapé et 20% connaissent les aides au recrutement. Le directeur de l’IWERF, Jean Vandercammen, met en cause «la persistance despréjugés»…
Pour casser les barrières mentales, le Conseil économique et social de la Région wallonne (CESRW)3 a organisé, le 16 novembre, la première table ronde sur l’emploides personnes handicapées. Parmi les pistes retenues : une aide au développement du télétravail (le principe est inscrit dans la déclaration de politiquerégionale complémentaire) et une meilleure prise en compte de la problématique dans les revendications syndicales. Le ministre wallon de l’Action sociale, Willy Taminiaux4, aégalement annoncé deux avant-projets d’arrêtés pour imposer des quotas dans la fonction publique wallonne (2,5% des emplois) et dans les CPAS (un mi-temps pour 20emplois)… Cela dit, les initiatives wallonnes semblent trébucher sur la législation fédérale : les personnes handicapées redoutent la perte ou ladifficulté de récupérer leurs droits aux allocations sociales si leur embauche se conclut par un échec.
1 AWIPH, rue de la Rivelaine 21 à 6061 Charleroi, tél. : 071/20 57 11.
2 CESRW, rue du Vertbois 13C à 4000 Liège, tél. : 04/232 98 11, fax : 04/232 98 10.
3 IWERF, rue Haute 42 à 1000 Bruxelles, tél. : 02/506 83 92.
4 Cabinet du ministre Willy Taminiaux, tél. : 081/32 34 33.
Archives
« CESRW : un travail « normal » pour les personnes handicapées »
Alter Échos
23-11-1998
Alter Échos n° 41
Alter Échos
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