Alter Échos n°468
C’était mieux avant?
Changement climatique, appauvrissement des ressources, montée des extrémismes, fracture sociale. Face à un monde jugé de plus en plus inquiétant, la tentation est forte: et si on revenait en arrière? Et si c’était mieux «avant»? Cette nostalgie prend aujourd’hui de nombreuses formes, qui vont du retour aux «vraies» recettes de cuisine de mamie à une remise en cause d’une modernité censée être la source de tous les maux.
Pourtant, rien ne permet d’affirmer qu’il fut un temps où la vie sur terre était plus rose. Il y a quelques dizaines d’années, il n’était pas rare de croiser en rue des personnes ayant visiblement été affectées par un cas de poliomyélite. Aujourd’hui, la maladie est considérée comme étant éradiquée du territoire belge. Tout cela grâce à une vaccination rendue obligatoire en 1967. Malgré tout, des groupements de citoyens remettent aujourd’hui en cause les vaccins. Leurs arguments tiennent-ils la route? Faut-il faire prévaloir la liberté individuelle ou le bien-être collectif?
Cette question d’opposition entre individualisme et collectif se retrouve aussi dans les questions d’engagement politique. Il n’est pas rare aujourd’hui d’entendre que les jeunes sont moins militants qu’il y a quarante ou cinquante ans. Un jugement à remettre en perspective. Plus profondément, c’est la nature de cet engagement qui semble avoir changé.
Enfin, et si tous ces débats étaient vains? Et si c’était notre époque, celle où nous vivons aujourd’hui, qui pouvait être considérée comme un paradis en danger? Et si, dans 25 ans, les hommes du futur en venaient à la considérer comme incarnant les derniers moments d’insouciance avant le grand basculement? Face à l’état désastreux de la planète, à la croissance débridée, de plus en plus de personnes envisagent un scénario qui fait froid dans le dos: notre civilisation thermo-industrielle pourrait s’effondrer dans un futur pas si lointain. Alter Échos vous emmène à la rencontre des collapsologues, ou des théoriciens de l’effondrement. Des trompettistes de l’apocalypse qui gagnent en influence en Belgique.
L'image
Des femmes se disent au revoir à la fin du préau de l’après-midi à la prison pour femmes de Berkendael à Bruxelles. L’une d’entre elles sera transférée le lendemain et elles ne se reverront plus. La Belgique compte 35 [...]
Santé
La commune de Forest a mis un place un réseau d’intervention avec diverses associations pour accompagner psychologiquement et socialement sur le long terme les personnes souffrant du syndrome de Diogène, un trouble conduisant à l’accumulation compulsive d’objets.
Technologies
Plus de social dans le tech et plus de tech dans le social : tel est le credo, limpide, du Social Good Accelerator, un « think & do tank » qui s’est donné pour mission de mettre en lien les acteurs des deux secteurs au niveau européen. Un mariage arrangé présenté aujourd’hui comme le seul mariage de raison.
Justice
Depuis 2014, sont organisées en Belgique des Journées nationales de la prison dans le but d’interroger le sens et le rôle de la prison. Elles ont lieu cette année du 16 novembre au 2 décembre (pour le programme: www.jnp-ngd.be). Le thème de cette année 2018: «À quoi sert (vraiment) la prison?» Une question qui se pose tous les jours dans les prétoires et parfois de manière plus mordante que d’autres.
Social Bistrot
23 octobre, 16 h 30… en avance sur l’horaire habituel, celui de l’apéro, le Social Bistrot s’est infiltré dans un lieu tout à fait particulier, un endroit mythique, symboliquement fort, peuplé en grande partie d’êtres qui travaillent pour l’Europe (voire pour le monde): la place du Luxembourg!
Edito
Pendant un an, quatre journalistes d’Alter Échos ont passé une bonne partie de leurs week-ends en prison. Et ce qui expliquait leur présence entre les quatre murs de la «maison d’arrêt et de peine» de Mons avait un rapport [...]
Photomaton
L’intervention de Julia Tournaire sur les logements collectifs et solidaires n’est pas passée inaperçue à la conférence du Réseau Habitat et Francophonie1. Pour la jeune architecte urbaniste française, on aurait tort de classer trop vite ces formes d’habitats alternatifs [...]
Justice
La question du surendettement pour les prisonniers peut être très problématique. Des services de médiation de dettes spécialisés proposent leurs services aux détenus, dans la mesure de leurs possibilités. Il est aujourd’hui impossible de chiffrer le nombre de détenus [...]
Petite enfance / Jeunesse
Les jeunes sont-ils moins militants que leurs aînés? Leur engagement est différent. Fini les grands combats féministes, politiques, écologiques. Place aux mobilisations ponctuelles, individuelles. Ici maintenant plutôt qu’ensemble pour demain. «Les jeunes ne s’engagent plus.» «Ils ne croient plus [...]
Santé
Les anti-vaccins ne sont pas nombreux en Belgique. Mais on les entend beaucoup. Ils assoient leur argumentaire sur des demi-vérités scientifiques et quelques mensonges. Leurs idées pénètrent lentement différentes strates de la société. Pendant ce temps, la rougeole et [...]
Environnement/territoire
Vous vous réveillez en sueur la nuit après avoir rêvé d’un effondrement de la civilisation ? Passez votre chemin, cet article n’est pas pour vous. Alter Echos vous y emmène à la rencontre de spécialistes du genre, les collapsologues. Et pose un constat : la petite musique de ces trompettistes de l’apocalypse gagne en audience en Belgique.
Culture
Le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles vote aujourd’hui en séance plénière, une réforme du décret éducation permanente. Explications avec Alda Greoli, ministre en charge de la matière.
Emploi/formation
Pour un public peu qualifié, la dégressivité des allocations de chômage empêche bien souvent d’entamer un parcours de formation et d’insertion socioprofessionnelle. L’accélération d’une telle mesure, telle que prônée par le fédéral, risque d’amener ces demandeurs d’emploi dans des [...]
Social
Parce qu’elles sont femmes et parce qu’elles sont handicapées, les femmes vivant avec un handicap intellectuel sont doublement vulnérables face aux violences. Une réalité pointée du doigt par des organismes de terrain. Forte de ce constat, l’asbl Garance propose des ateliers «vivre en sécurité» par et pour les femmes handicapées.