L’asbl Collectif logement de Hannut1 lance deux projets d’insertion : un atelier de brocante de meubles, pour former les demandeurs d’emploi, et trois appartements bon marché qui doiventpermettre aux jeunes d’être plus à l’aise pour se consacrer à la recherche d’un travail rémunéré.
Au mois de mars 1998, le Collectif logement organisait, avec le Centre culturel de Hannut2, le week-end (très médiatisé) «Ainsi squattent-t-ils !». L’objectifétait de sensibiliser le public à la problématique du logement. Les clichés de l’exposition photographique montraient, derrière les façades de Hannut, deslogements installés dans des garages, des maisons squattées, des appartements sans WC ni salle de bain, des chambres éclairées par un hublot fermé ou par unefenêtre donnant sur l’appartement du voisin et des pièces exiguës chauffées par une installation au pétrole… à côté du lit !
«Le loyer d’un appartement correct avec une chambre s’élève à près de 20.000 francs et une chambre mansardée se négocie à 10.000 francs»explique Annik Collet, responsable au Collectif logement. «Dans la commune, quatre propriétaires fortunés font la loi. Les demandeurs d’emploi sont contraints dedéménager dans les grandes villes ou d’accepter des logements insalubres, exigus ou mal éclairés… A force de vivre dans la lumière artificielle, ils deviennentdépressifs».
La commune de Hannut gère quatorze logements sociaux, trois chambres et un appartement de transit (contrat de trois à six mois), deux logements d’insertion (six à douze mois) etdeux appartements à loyer modéré (10.000 à 14.000 francs pour une durée maximum de six ans) destinés aux jeunes couples candidats propriétaires (encas d’acquisition d’un logement, 25% des loyers perçus leur sont restitués). Chaque jeudi, le Collectif propose une liste des logements disponibles dans la région. «Peud’habitations sont accessibles aux personnes à revenus modestes», reconnaît Annik Collet. A partir du mois d’octobre, l’asbl louera trois appartements au prix de 10 à 12.000francs, avec un bail de trois ans : les trois logements ont été «prêtés» au Collectif par un mécène privé. «L’objectif, expliqueAnnik Collet, est de délivrer les jeunes de la préoccupation du loyer afin qu’ils consacrent leur temps et leur énergie à la recherche d’un emploi». Dans lamême optique, l’asbl compte gérer, avec les chômeurs, un atelier brocante de meubles. La formation des stagiaires sera assurée via un partenariat triangulaire entre leCollectif, le Forem et une entreprise de menuiserie. «Le but, poursuit Annik Collet, n’est pas d’occuper les chômeurs, mais de leur donner un coup de pouce pour obtenir unvéritable contrat de travail – rémunéré – par la réparation et la vente de meubles».
1 Collectif logement, rue de Landen 8 à 4280 Hannut, tél. : 019/51 09 79.
2 Centre culturel, route de Tirlemont 59 à 4280 Hannut, tél. : 019/51 90 63.
Archives
« Collectif logement de Hannut : pour l’acquisition d’un logement et d’un emploi »
Alter Échos
14-09-1998
Alter Échos n° 36
Alter Échos
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