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Regard critique · Justice sociale

Comment les jeunes rêvent-ils de leur avenir professionnel ?

Selon Dream, un projet national d’ICHEC-PME (département PME de l’Institut catholique des hautes études commerciales)1 et de son pendant néerlandophone EHSAL, en 4ans, la vision des jeunes de leur avenir professionnel est restée assez stable, voire même traditionnelle. Mais, alors qu’ils se sentent bien préparés pour l’affronter, lesemployeurs ont une opinion tout autre. Plongée dans l’enquête réalisée par ces équipes.

20-03-2006 Alter Échos n° 205

Selon Dream, un projet national d’ICHEC-PME (département PME de l’Institut catholique des hautes études commerciales)1 et de son pendant néerlandophone EHSAL, en 4ans, la vision des jeunes de leur avenir professionnel est restée assez stable, voire même traditionnelle. Mais, alors qu’ils se sentent bien préparés pour l’affronter, lesemployeurs ont une opinion tout autre. Plongée dans l’enquête réalisée par ces équipes.

Dream a pour objectif de stimuler l’esprit d’entreprendre chez les aînés du secondaire au travers du Dream Day, de colloques, d’un site web. Il vient de faire réaliser uneenquête nationale auprès de 1.100 jeunes et 442 professionnels par une équipe interne de chercheurs avec une marge d’erreur de 3 %. Elle confirme en gros une premièreenquête réalisée en 2002 : les jeunes font preuve d’une vision assez réaliste, traditionnelle et optimiste de leur avenir professionnel.

Des choix

Pour les jeunes, les études et le choix professionnel sont indissociablement liés. 73,5 % ont l’intention de poursuivre leurs études après avoir terminél’enseignement secondaire (contre 75 % en 2002). Parmi eux, 7 sur 10 trouvent qu’une formation supérieure est nécessaire pour trouver un emploi et 8 se disent prêts àfaire de la formation continue. Pour obtenir des conseils quant à leur choix de carrière, ils font encore appel dans la plupart des cas à leurs parents ou à leursenseignants. Mais lorsqu’il s’agit de choix professionnel, 1 jeune sur 2 choisit les conseils de personnes qui sont dans la vie active. Parmi les éléments qui influencent leplus leur choix, les jeunes citent les opportunités d’avenir d’un type d’études et d’une profession, les expériences vécues pendant des stages etcelles acquises à l’occasion des jobs étudiants et les résultats scolaires.

Une profession

8 sur 10 ont une idée (pour certains peu précise) de la profession qu’ils veulent exercer surtout pour gagner de l’argent et vivre leurs passions au quotidien. Ils neconsidèrent pas du tout le travail comme une obligation. La chimie, la construction, le bois, l’agriculture et la sylviculture sont les secteurs les moins populaires alors que le commerce, lavente, la communication viennent en tête. 4 élèves sur 10 aimeraient que l’école prépare davantage à ce choix et pointent des actions où le contactavec le monde professionnel prime alors qu’elle organise surtout des rencontres avec des conseillers et des stages.

L’opinion des employeurs

La majorité est rassurée pour son avenir professionnel et près de 8 jeunes sur 10 se sentent bien, voire très bien préparés. Par contre, 72 % desrecruteurs et entrepreneurs interrogés pensent le contraire. 6 professionnels sur 10 trouvent que les jeunes ont une vision assez réaliste du travail mais aussi qu’ils n’ont pas uneimage réaliste de leurs capacités. Ils pointent comme compétences importantes pour l’exercice d’un métier la persévérance, la flexibilité, l’espritd’équipe, les compétences de communication et la connaissance des langues. Même s’ils en citent plusieurs chez les jeunes (l’ambition, l’esprit d’équipe,l’application de la connaissance scolaire et la flexibilité), ils aimeraient voir s’améliorer les langues, l’indépendance, la persévérance et la connaissancede soi.

Pour la grande majorité (88 %) plus d’informations sur les professions peut contribuer à éviter aux jeunes de faire le mauvais choix d’études. Les moyenscités rejoignent ceux des jeunes: les stages, les rencontres avec des professionnels, les jobs de vacances mais aussi la participation à des simulations d’entreprises.Intéressant, 8 professionnels sur 10 sont prêts à s’engager personnellement à guider les jeunes dans leur choix. En outre, selon eux, l’espritd’entreprendre doit être stimulé dès le plus jeune âge (d’après 90,2 % des répondants à l’enquête).

La confirmation du projet Dream

Pour Sophie Goethals, coordinatrice de Dream, « cette enquête confirme la demande de contacts des jeunes envers le monde professionnel. Depuis 1998, nous essayons de réduire lefossé entre les deux. Et ce 16 mars, partout en Belgique, à l’occasion de la 8e édition du Dream day, 15 120 jeunes rencontreront pour la plupart sur leurs lieux detravail 657 professionnels de toute orientation. Ce ne sont pas seulement des indépendants. Dream veut développer l’esprit d’entreprendre, d’entreprendre un projet professionnel. Et onpeut avoir cet esprit aussi en tant qu’employé. »

1. DREAM (ICHEC-PME) – tél.: 02 739 38 67 – sophie.goethals@ichec.be – contact: Sophie Goethals, coordinatrice. Les études complètes sont disponibles sur le site internet.

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