Sous le titre de «Ceci n’est pas une évaluation», le Bral1 a rédigé un « document de travail « présentant son point de vue sur les contrats dequartier2. «Les six premiers contrats étaient plutôt des cobayes, ils constituent la première génération (1994-1998), nous explique Christine Goyens. Ladeuxième génération (1997- 2001) – quatre contrats – est davantage axée sur le volet social, mais nous ne pouvons pas en dire grand chose puisqu’elle n’en est qu’àses débuts». Le document se présente donc comme «un appel à tous» pour la troisième génération qui commence en 99, afin de «donnerplus de vigueur aux contrats de quartiers futurs».
«Entretenir l’espace public, créer un espace de jeux, analyser la mobilité, connaître les besoins du citoyen et l’informer de ses droits et devoirs sont les démarcheshabituelles que la commune doit remplir quotidiennement, observe le Bral. Le contrat de quartier ne doit pas rendre ce rôle exceptionnel et ponctuel pour un quartier déterminémais au contraire repositionner un quartier oublié dans l’ensemble des ‘devoirs communaux’ et que cet impact ponctuel soit confirmé à long terme».
Autre constat : «le volet social est purement considéré comme un accompagnement social et est traité en parent pauvre». Quant à l’implication des acteurslocaux, le Bral constate qu’elle se fait au travers de la Commission locale de développement intégré (CLDI) qui n’a qu’un pouvoir d’avis; il plaide donc pour unélargissement des compétences de ces commissions. De même que le Bral demande une meilleure coordination au niveau de la gestion du dossier entre les différentes instances;une vision globale au niveau de l’exécution du contrat pour que tout le monde sache «où on veut aller»; une meilleure préparation de la population; que quelque chosesoit fait pour attirer les acteurs économiques; et surtout que soient coordonnées les différentes initiatives menées dans certains quartiers (Contrats de quartier, URBAN,Fonds du Logement, …).
Reconnaissant toutefois que la deuxième génération «a certainement répondu à certaines lacunes présentées par la première, le Bralconsidère qu’elle ne répond pas» aux questions fondamentales de motivation et de responsabilisation de la population (à tous les niveaux), de mise en route desinvestissements privés petits et grands, de la poursuite de la dynamique à long terme, ..». De plus, «il est impératif d’accorder plus de temps au volet social quidevrait commencer avant les volets ‘briques’».
1 Bral, av. Vandendriessche 11 à 1150 Bruxelles, tél. : 02/771 65 29, fax : 02/771 11 81, e-mail : bral@village.uunet.be
2 Pour le Bral, la discussion n’est pas clôturée. De plus, il reconnaît qu’il lui a été difficile de rassembler les chiffres et les réalisations officiels dela première génération. Il compte encore compléter son analyse ultérieurement, d’où «l’appel à tous».
Archives
« Contrats de quartier : le point de vue du Bral »
Alter Échos
09-11-1998
Alter Échos n° 40
Alter Échos
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