Etre une administration ouverte et soucieuse de remplir au mieux sa mission d’information, valoriser auprès d’un large public les œuvres réalisées par lesétudiants de l’Académie, tel était le message émis par les responsables de l’Onem1 de Charleroi. Une exposition de 43 œuvres d’artistes locauxétait le point d’orgue d’une mission d’information de l’Onem auprès des élèves de l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi2.
Cette rencontre a réuni des étudiants qui connaissent ou sont susceptibles de connaître une situation de chômage. L’objectif de cette information étaitd’apporter des réponses à leurs questions et de nouer un dialogue constructif et positif. Il s’agissait aussi de faire savoir aux artistes que l’Onem n’est pas contreeux.
Maxime Longrée, directeur de l’Académie, estime que les relations ont longtemps été tendues et difficiles entre les artistes et l’Onem, mais qu’uneouverture sérieuse a été faite depuis un an à la suite du changement de réglementation. Tous les artistes amateurs ont désormais la possibilité devivre en partie de leur travail sans perdre les allocations de chômage. Sur les quelque 700 élèves inscrits à l’Académie dont 500 adultes, 25%bénéficient du chômage.
Fait coquace :sur les 13 artistes présentant un ensemble de 43 œuvres accrochées à l’Onem, les deux tiers ne sont plus en âge de bénéficier des servicesdu chômage. Cela est dû au choix des travaux sur papier. En effet les jeunes créent en plus grand format et à l’huile, ceci explique cela.
Il est maintenant possible pour un artiste de commencer son activité en restant inscrit et indemnisé comme demandeur d’emploi.3 Auparavant, il y avait dans ce cadre des limites detravail le soir et le week-end, mais maintenant il leur est possible de déroger. Même si l’Onem interprète en général encore de manière trèsrestrictive les arrêtés pris par la ministre Onkelinx. Alain Deulin devait conclure en reconnaissant que la réglementation actuelle permet à ses services deconsidérer le travail des artistes de manière légale. Maxime Longrée communique que les artistes mettent très longtemps à pouvoir vivre de leur art.C’est la lenteur de la reconnaissance qui en est la cause et la législation actuelle leur permettra de s’épanouir dans l’expression de leur art.
À les en croire, on pourrait donc se passer d’un statut de l’artiste?
1 Onem, Direction de Charleroi, rue du Pont Neuf 7 à 6000 Charleroi, tél. : 071 27 08 48, site Web : http://www.onem.fgov.be. Contact :Étienne Dardenne, tél. : 071 27 08 40
2 Académie des Beaux-Arts Alphonse Darville, rue Dourlet 24-26 à 6000 Charleroi, tél. : 071 41 75 11.
3 L’Onem a récemment édité un petit livret à destination des artistes reprenant les principales règles applicables. Il est disponible auprès de tousles bureaux de l’Onem.
Archives
""Couleurs locales" : l'Onem de Charleroi se veut plus proche des artistes chômeurs"
Agence Alter
13-05-2002
Alter Échos n° 120
Agence Alter
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