Le 3 avril étaient déposés au Moniteur les statuts de l’asbl Formeville, Institut des nouveaux métiers de la ville, à l’initiative de la mission locale deSaint-Josse1. L’ambition : « Offrir des formations professionnelles qualifiantes dans des métiers liés à la gestion des espaces publics en ville, explique Catherine Geleyn,coordinatrice de la mission locale, mais avec une approche globale, qui aille de l’anticipation et de l’observation des phénomènes sociaux urbains à la formalisation de profilsprofessionnels et de contenus de formation, voire même au montage des financements nécessaires à lancer ou à pérenniser ces nouveaux métiers. »
L’origine du projet est toute simple. En 2000, la mission locale lançait une préformation pour quelques postes de gardien de parc, projet monté en cheville avec la commune. Vules bons résultats, l’expérience était renouvelée, et d’autres communes se sont mises à adresser des demandes à la mission locale. Trois cycles complets ontété organisés, et sur 36 personnes arrivées en fin de formation, 33 ont été engagées. Aujourd’hui, à la veille d’un quatrième cycle pour15 stagiaires, l’offre de la mission locale n’arrive plus à suivre la demande.
Mais voilà, quand une mission locale lance un projet innovant, elle ne peut en être l’opérateur que pendant trois ans. Le service de travaux de la mission locale qui employaitet encadrait les gardiens de parc a donc été intégré aux services communaux, et Formeville va offrir un cadre durable aux formations. Cette asbl est donc portée surles fonts baptismaux avec cette formation comme bagage de départ. Formeville entend donc rapidement s’intégrer au dispositif coordonné d’insertion socioprofessionnelleCocof-Région : conventionnement avec l’Orbem et Bruxelles Formation, cofinancement Cocof-Fonds social européen, etc.
Formeville s’organise le plus simplement possible : une petite équipe opérationnelle de quatre personnes dont certaines devraient être issues de la mission locale, et uncomité d’accompagnement constitué de responsables associatifs, de chercheurs et de fonctionnaires. C’est à ce comité que sont confiées la réflexionprospective et l’identification des éventuels créneaux de formation. À court terme, deux nouveaux chantiers semblent d’ailleurs se profiler : la formation continue des agents deprévention et de sécurité (APS) qui sont en partie en train d’être transférés des ALE au personnel communal; et la formation – et la formalisation desfonctions – des stewards urbains qui apparaissent un peu partout à Bruxelles.
1. Catherine Geleyn, rue de l’Union 31 à 1210 Bruxelles, tél. : 02 210 89 30, fax : 02 210 89 41, e-mail : mloc_stjosse@misc.irisnet.be