Le 25 juin, le CESRW a approuvé et publié le deuxième avis du Conseil wallon de l’économie sociale marchande1. Il prend position sur la signature par la Régionwallonne de l’accord de coopération de juillet 2000 sur l’économie sociale.
Le ton est donné d’emblée : le Conseil se félicite de l’importance des moyens dégagés, mais trouve trop large son champ d’application et trop vagues les termesqu’il utilise.
Sur l’objectif de doubler le nombre d’emplois dans l’économie sociale, même attitude : bon accueil a priori, mais il demande qu’il s’agisse bien d’emplois qui répondent « àdes besoins non rencontrés », qui ne prennent pas en compte les stages de formation en entreprise de formation par le travail et si possible aussi les emplois activés par les CPAS qui nelui semblent pas relever de l’économie sociale, ou tout au moins de sa composante marchande.
Après les propos d’ordre général, le Conseil passe en revue les différentes mesures que le gouvernement wallon annonce en matière d’économie sociale. On peutrelever notamment entre autres :
> Sur les EFT, la demande d’un traitement équitable entre les initiatives associatives et les initiatives des CPAS, ainsi qu’une plus grande transparence des critèresd’agrément.
> Sur les agences-conseil, la demande d’être informé des modalités d’audit du secteur, et la demande que cet audit tienne compte de l’histoire du secteur et des missionssuccessives qui lui ont été confiées, et qui dépassent l’accompagnement de nouveaux projets d’entreprise.
> Sur le financement de l’économie sociale, le Conseil demande que le gouvernement ne limite pas son soutien à la Sowecsom (invest spécifique créé par laSociété régionale d’investissement), mais tienne aussi compte des autres organismes spécialisés dans le financement de l’économie sociale et aux initiativesdes banques classiques en la matière. Il demande aussi qu’on ne prenne pas seulement en compte les formules classiques de crédit, mais aussi les possibilités ducapital-risque.
Quant aux outils de promotion des activités et produits de l’économie sociale, au soutien de la citoyenneté d’entreprise, à la « recherche de niches intermédiaireset de secteurs porteurs » et au développement des services de proximité, le Cwesma réclame plus de clarté sur leur définition et sur les moyens qui leur serontconsacrés.
1 Avis A.637 du CESRW, rue du Vertbois 13c à 4000 Liège, tél. : 04 232 98 11, fax : 02 232 98 10, site Web : http://www.cesrw.be
Archives
"Cwesma : les atouts et les flous de l'accord de coopération sur l'économie sociale"
Thomas Lemaigre
02-07-2001
Alter Échos n° 101
Thomas Lemaigre
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