"Des CPAS de la province du Luxembourg s'unissent pour la mise à l'emploi"

La recherche d’emploi est un thème récurrent, que ce soit en milieu urbain ou en zone rurale. Pour explorer le plus grand nombre de pistes de réflexion, en septembre1998, les CPAS de Durbuy et de Hotton, en province de Luxembourg, unissent leurs forces. Tous deux connaissent les mêmes difficultés et se fixent un but commun : la lutte contrel’accroissement du chômage et du nombre de personnes minimexées en pratiquant la réinsertion professionnelle. La cellule Integra1 voit le jour, financée par le Fondssocial européen.
Le cercle s’élargit…
Depuis trois ans, des actions d’information, de conseil, de coordination et de relais ont été mises sur pied. Un bilan pour le moins satisfaisant pour l’équipe enplace. Et qui dit échos favorables dit intérêt élargi. Ainsi, l’année dernière, les CPAS de La Roche, Rendeux et Erezée ont frappéà la porte. Et depuis janvier dernier, ils sont venus rejoindre le partenariat Integra pour mener, ensemble, leurs actions d’insertion socioprofessionnelle. «Un processusd’observation de nos populations a été initié pour cibler la problématique et les besoins des usagers, que ce soit en matière de mobilité,d’accès à l’emploi, de santé, d’autonomie ou encore de précarité», explique Christiane Rulot, coordinatrice du projet. Une observationréalisée sur deux ans et pratiquée sur 541 demandeurs, 44% d’hommes et 55% de femmes, suivis dans le cadre de leurs structures. Pour ce faire, l’outil « catalyse »,présenté à Hotton, s’est avéré précieux. Ce document informatisé établit la situation et le parcours des usagers de la cellule Integra et deses différents partenaires. Les données collectées portent sur le mode de vie des personnes, leur niveau d’études, leur passé professionnel, leur santé,leurs moyens de locomotion. Elles sont ensuite encodées par 18 travailleurs dans une base d’informations. Cette analyse ne règle bien sûr pas tous les problèmes, maispermet de dépasser le travail intuitif, de lui donner une base scientifique et donc de tirer de grandes tendances. Elle offre ainsi une meilleure vision des usagers, permet de mieux lesconnaître et ainsi de répondre à leurs besoins. À partir de cet outil, des groupes de travail entre les partenaires planchent sur la mise en place d’actions visant àaméliorer l’accessibilité à l’emploi et à des formations pour des publics ciblés.
Un travail plus efficace
Aujourd’hui en effet, le rôle d’un CPAS ne se limite plus à l’aide sociale traditionnelle. Il comprend un ensemble de services à l’attention d’unpublic de plus en plus varié. Depuis quelques années, le service social est également amené à s’investir dans le domaine de l’insertionsocioprofessionnelle et de la mise à l’emploi.
Dernièrement, tous les partenaires de la cellule étaient réunis à Hotton, histoire d’analyser les premiers résultats qualifiés d’encourageants.«On relève une réelle complémentarité entre entités, entre zones. Notre partenariat a évolué, s’est élargi, ce qui offre une plusgrande capacité dans le travail. En sus, les personnes en difficulté se tournent plus facilement vers nous», développe Christiane Rulot. Concrètement, le partenariats’est trouvé dynamisé car il donne à tous matière à études et réflexions et permet d’employer les mêmes mots et les mêmes approches,le travail est donc plus efficace.»
Le but final d’Integra est d’aboutir à la création d’une activité économique durable et créatrice d’emplois adaptés au terroir. Sesmaîtres mots sont accompagnement et aide à la recherche. L’action s’intègre dans le cadre d’un véritable développement local en milieu rural. Il nes’agit pas d’une entreprise sociale globale, mais plutôt de petits projets isolés, lancés par des demandeurs d’emploi, chacun dans sa spécificité, son secteur. Enbref, une aide à la création d’entreprises.
1 Cellule Integra, Grand-Rue, 43A à 6940 Barvaux, 086 21 06 02. Le site internet : http://mti.univ-fcomte.fr/IntegraDH/