Fort des échos reçus par sa proposition de créer un Observatoire bruxellois de l’enseignement et de la formation, le député libéral bruxellois PhilippeSmits1oa tenu le 11 décembre une conférence de presse où il a proposé six autres pistes pour améliorer la situation.
> La création d’un « groupe des cinq ministres » compétents pour la formation et l’enseignement secondaire pour la Région wallonne, la Cocof et la Communauté,accompagnée par une réunion conjointe annuelle de la commission chargée de ces matières au sein des trois parlements respectifs.
> La création d’une cellule permanente d’audit de la formation professionnelle. Au-delà des indicateurs classiques (nombre d’inscrits, nombre d’heures de formation etfréquentation, nombre de certificats délivrés), elle gèrerait des outils de traçabilité à même de renseigner sur le devenir des personnesconcernées, et donc sur l’impact effectif des formations.
> Développer, comme la Région wallonne, le potentiel des « politiques croisées » avec la Communauté pour injecter des fonds régionaux dans le remplacement dumatériel didactique dans l’enseignement de qualification. Blocage du côté néerlandophone, suppose le député, mais pas seulement, puisque la Cocofelle-même dispose pour 2001-2002 de 800 millions supplémentaires du fait des accords du Lambermont. Le blocage serait donc surtout, déplore Philippe Smits, entre socialistes (EricTomas) et libéraux (Pierre Hazette).
> Le lancement par la Cocof d’une campagne visant à restaurer, en la centrant sur le métier, « l’image de marque de l’ensemble des enseignants », campagne à concevoir avec lesenseignants eux-mêmes.
> Intéresser les entreprises à l’enseignement et à la formation en leur offrant de nouveaux lieux de dialogue.
> Prendre à bras le corps le problème du décrochage scolaire, « un impératif de vie en société – principalement pour des raisons desécurité. (…) Je pense donc qu’il est urgent pour le corps social de trouver un responsable. »
Et un congrès thématique
Les libéraux s’étaient penchés sur les relations écoles – entreprises, quelques jours plus tôt, dans un moment plus solennel. Lors de son congrèsdu 1er décembre, le PRL a insisté sur la nécessité d’accorder « une priorité absolue au développement d’un plan de tonicité pour la formation dansl’espace Wallonie-Bruxelles ». D’après Le Soir du 2 décembre, la résolution vise à encourager « une réelle intégration des objectifs entre le monde del’éducation et le monde de l’entreprise, tant au niveau de la formation de base qu’au niveau des formations continuées ». Et le président Daniel Ducarme de se demander: « Yaura-t-il un (autre) choc mental qui fera en sorte d’ouvrir les écoles aux entreprises ? »
1 Bd Lambermont 384 à 1030 Bruxelles,tél. : 02 215 15 50, fax : 02 248 02 40, e-mail : psmits.depute@parlbru.irisnet.be
Thomas Lemaigre
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