Les 8 et 9 décembre derniers, les participants aux journées de réflexion organisées par l’asbl Culture et Santé ont échangé autour des questions d’exil et de santé. L’occasion de rappeler les lacunes dans l’accès aux soins pour un public fragilisé par le parcours migratoire et par des conditions de vie précaires. Mais aussi de mettre en valeur les compétences et les ressources de ces personnes.
L’accès aux soins est un parcours du combattant pour les personnes en situation d’exil. Celles-ci sont pourtant particulièrement fragiles, notamment du point de vue de leur santé psychique. Contraintes à l’exil pour des raisons diverses et ayant souvent été confrontées à un événement traumatique, elles vivent dans la nostalgie et le déracinement.
Arrivées en Belgique, elles doivent se reconstruire et font souvent face à des troubles divers (troubles du sommeil, reviviscence, anxiété, isolement, dépressions, troubles psychosomatiques, dépendances ou encore passages à l’acte suicidaire…). Barbara Santana travaille au service de santé mentale Ulysse. Dans ce carrefour de l’exil qu’est Ulysse, explique-t-elle, se rencontrent des enjeux sociétaux (géopolitiques et liés à l’arbitraire des procédures d’asile), des pertes et des deuils, le fait d’être confronté à de nouveaux codes, un nouveau climat, une nouvelle lumière… mais aussi l’importance, pour ces personnes, de se sentir accueillies. «Donner témoignage de qui on est, de ce qu’on peut faire et pouvoir s’investir dans le monde en lien avec d’autres, c’est un enjeu majeur de la vie psychique des exilés» , témoigne-t-elle.
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