Le 4 février, un bilan du Plan programme d’action sociale (PPAS) 1999-2002 dans le quartier de Droixhe, à Liège, a été tiré à la salle desfêtes. Le plan vise à soutenir les projets sociaux, renforcer les services de proximité et améliorer le partenariat public-privé : huit projets émanent duCLAJ, la Bobine, la Régie de quartier, Les Gignoux… Le PPAS a d’abord bénéficié de 650 000 euros wallons et dispose pour 2003 de 2 millions d’euros viale Fonds social européen et la Région wallonne : 11 temps pleins, un mi-temps prime et cinq emplois article 60 ont été créés. L’évaluateurJoseph Fleron note que les bénéficiaires des projets ont triplé (30 à 100 pour l’accompagnement scolaire) : « Chaque porteur de projet a atteint les objectifsprincipaux qu’il s’était fixés et la collaboration entre les associations s’est améliorée, par exemple via l’opération sur lesmédicaments menée en 2002 en partenariat entre les asbl. »
Marie-Anne Muyshondt, coordinatrice à la Bobine (insertion professionnelle), se réjouit que « les cours d’alphabétisation sont donnés 9 heures par semaineau lieu de 3 heures auparavant ». Nicole Raskin, directrice du CLAJ (Centre liégeois d’aide aux jeunes), est également satisfaite : « Notre public s’estélargi de 200 à 600 personnes et la communication avec la Ville et les services publics s’est améliorée ». L’asbl Les Grignoux (socioculturel), parcontre, regrette que « l’évaluation apparaît négative pour nous parce que le cinéma Le Parc semble travailler seul : il est illusoire d’être partouten même temps. Nous menons donc des actions ponctuelles, même si les réseaux sont à la mode ».
Image négative
Globalement, les associations et les habitants regrettent la réputation négative (« désert et dépotoir ») du quartier véhiculée àl’extérieur : la Bobine propose d’améliorer cette image via des « actions phares ». À noter que le PPAS est un plan d’accompagnement social àla rénovation immobilière… toujours en rade. L’évaluateur met en évidence le désarroi des habitants. Pour le ministre des Affaires sociales, ThierryDetienne, « il faut mettre fin à ce suspense insoutenable, générateur d’angoisse et d’un sentiment d’insécurité ».