Le 1er décembre, Eric Tomas, ministre bruxellois de l’Emploi et de l’Economie, et Eddy Courthéoux, directeur de l’Office régional bruxellois de l’emploi (ORBEm), ontprésenté à la presse une étude relative à l’évolution socio-économique des 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale entre 1992 et 1997.Réalisé par l’Observatoire bruxellois du marché du travail et des qualifications 1, le document se veut outil d’informations et d’analyse à destination des acteurs et desdécideurs politiques locaux et régionaux. L’enquête se divise en cinq chapitres : évolution du nombre d’établissements et de l’emploi salarié dans les 19communes, analyse du profil sectoriel des différentes communes, étude du dynamisme sectoriel et de l’attractivité locale, migrations intercommunales de la population activeoccupée et chômage local. La première partie révèle, d’une part, une diminution de 1.086 entreprises bruxelloises (- 3,2%) et, d’autre part, une chute du nombre desalariés de 7.880 unités (- 1,4%). Quatre secteurs font les frais de ce double recul : les activités financières, le commerce, la construction et l’industriemanufacturière. Un secteur stagne : celui des services aux entreprises, qui enregistre une hausse de 1% du nombre d’établissements et une diminution de 0,3% du nombre desalariés. En revanche, six secteurs connaissent une double croissance en termes de volume d’emploi et de nombre d’établissement : l’éducation, les transports et lescommunications, les services collectifs, la santé et l’action sociale, l’administration publique et l’horeca. Notons que les secteurs d’activités se trouvent en proportionsdifférentes suivant les communes, ce que montre l’analyse du profil sectoriel par commune. Cependant, si les tendances actuelles se confirment dans les cinq ans à venir, les servicesaux entreprises devraient devenir le premier secteur d’activités de la Région de Bruxelles-Capitale. La troisième partie met en évidence d’importants glissementsd’activité d’une commune à l’autre (surtout au profit de Woluwe-Saint-Lambert), tandis que la quatrième partie fait l’analyse du taux d’attractivité des communes. Celui-cicorrespond au rapport entre le potentiel d’emploi généré dans une commune et sa population active totale (occupée ou inoccupée). Le taux d’attractivitéautorise ainsi un classement entre communes «économiquement actives» (avec comme trio de tête Bruxelles-Ville, Ixelles et Anderlecht) et communes«résidentielles» (Molenbeek, Jette, Ganshoren, etc.). Enfin, l’analyse du chômage porte sur la période 1992-1998. Notons qu’un taux de chômage localélevé n’implique pas forcément un faible volume d’emplois locaux (ex : Molenbeek). Et la réduction du potentiel d’emplois locaux ne se traduit pas automatiquement par unehausse du nombre d’allocataires sociaux (p. ex. : Ixelles). Les chiffres du chômage sont effectivement établis en fonction du lieu de résidence, ceux des travailleurs se calculentà partir du lieu de travail (ce qui n’est pas le cas dans des relevés comme par exemple, les recensements de l’INS).
1 Bd Anspach 65 à 1000 Bruxelles, tél. : 02/ 505 14 54. L’étude est disponible au prix de 675 francs.
Archives
"Dynamiques de l'emploi et de l'activité à Bruxelles"
Alter Échos
13-12-1999
Alter Échos n° 65
Alter Échos
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