Alter Échos évolue : nouvelle maquette, dossiers réguliers, traitement de problématiques sociales émergentes, etc. Nous souhaitons intéresser un nombre croissant de lecteurs à cette revue, et par conséquent à notre vision de l’innovation sociale. Nous espérons aussi rencontrer vos besoins en matière d’information sociale. Nous avons aussi à cœur de vous tenir informés, par exemple via notre rapport d’activités ou nos Editoriaux, de la vie de l’Agence Alter, de nos évolutions, de nos choix et de nos défis. En voici deux, de taille, que nous voulons partager avec vous.
Le premier défi a pour contexte la fragilité de notre situation bilantaire à la fin 2012. L’érosion des finances publiques et les difficultés économiques du secteur social ne nous épargnent pas. Pour affronter ces difficultés économiques, nous avons dû opérer des choix stratégiques. Objectif : améliorer notre gestion financière et notre organisation interne. Les solutions ? Hélas classiques… Augmenter l’impact et les recettes de nos projets, diminuer leur coût. Tout en essayant de préserver, à long terme, les emplois et les projets ainsi que le respect de l’objet social. Conséquence : deux licenciements parmi les fonctions de gestion. Le parti pris a été de ne pas « toucher » aux fonctions de « contenu » d’Alter, celles de journalistes, rédacteurs en chef ou coordinateurs de projets, chargés de mission.
L’Agence Alter est financée à hauteur de 75 % par les pouvoirs publics, tandis que 25 % de notre revenu se construit avec vous : abonnements à Alter Echos, aux Echos du Crédit et de l’Endettement, vente (homéopathique…) d’espaces publicitaires dans nos publications, prestations réalisées par le département AlteR&I via des marchés publics ou conventions (écriture de rapports, animation et organisation de colloques, etc.).
Malgré ces difficultés, notre objectif est que vous soyiez de plus en plus nombreux à nos côtés, sur la durée. Cela nous donnera les moyens de continuer à faire évoluer la revue et le site web, avec toujours plus de reportages et d’analyses, avec une information indépendante. Pour que notre travail ait largement le sens que nous lui donnons : celui de soutenir les innovations sociales partout où elles émergent face aux immobilismes, aux impasses, et aux courants conservateurs. Pour que notre vision stratégique trouve son « terrain » et soit une réponse à vos besoins : d’être outillés, mis en débat avec vos pairs, soutenus, conseillés sur les enjeux institutionnels et de terrain que vous rencontrez.
Le second défi concerne la préparation, depuis fin 2012, du départ de Thomas Lemaigre. Il quitte l’Agence cet été pour se consacrer à de nouveaux projets. Depuis 17 ans chez Alter, il en a été l’un des fondateurs, rédacteur en chef, directeur, puis directeur des projets. Il a donné une vision à l’Agence, mettant au cœur du projet la défense des droits culturels, économiques, politiques et sociaux des générations actuelles et futures. Il a interrogé la question de l’innovation sociale, et nous l’avons mise régulièrement à l’agenda des décideurs politiques et des travailleurs de terrain. Dès mars 2012, j’ai repris la fonction de directrice de l’Agence. Ces quinze mois auront permis une transition en relative douceur. A nous maintenant de faire vivre cette vision, de l’adapter jour après vous, de la faire évoluer et grandir.
Ces deux défis majeurs, c’est aussi à vos côtés que nous les relevons, souhaitant vous inciter à nous suivre, à nous interpeller sur ceux-ci et sur notre place unique dans le paysage belge francophone.