Fabienne Denoncin est juge de paix à Châtelet. Depuis quatre ans, elle s'est découvert une passion pour la photographie documentaire. Elle expose du 12 au 31 mars à Charleroi dans le cadre du festival du film au féminin.
« Je ne suis pas belle, je suis sale, parce qu’on est laide et sale quand on vit dans la rue. »
C'est la première phrase que Valérie a adressée à Fabienne. « Quand j'ai rencontré Valérie, je n'avais pas encore commencé la photo. J'avais fait une première petite formation avec Véronique Vercheval et je devais faire mon premier devoir. Je suis allée à Charleroi en décembre 2009. Comme elle refusait, j'ai insisté un peu et je lui ai promis de ne la garder que si elle le voulait. Finalement, c'est ce contact qui m'a donné envie de continuer. Valérie est ma première vraie photographie », confie Fabienne.
Restait à retrouver la figurante. « J'ai gardé la photo en poche pendant plus de huit mois pour le jour où je la recroiserais. Quand je l'ai revue, elle avait oublié l'histoire, mais était contente de voir la photo. Maintenant, cela fait trois ans qu'on se voit. Elle n'a plus de repères, pas de calendrier, pas de lieu fixe. Pour ma part, j'ai construit des repères avec elle. Le lien est basé sur une envie sincère. Je la retrouve désormais plus facilement. Une confiance s'est installée. »
Quand Fabienne lui parle de publier un livre, les yeux de Valérie s'allument. «...
Culture
Fabienne Denoncin : «Valérie est ma première vraie photographie»
Fabienne Denoncin est juge de paix à Châtelet. Depuis quatre ans, elle s’est découvert une passion pour la photographie documentaire. Elle expose du 12 au 31 mars à Charleroi dans le cadre du festival du film au féminin.


Jacques Remacle
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Sur le même sujet
Les plus consultés
- Le cycliste urbain, ce privilégié
- Quand les femmes trinquent
- Famille monoparentale : «un certain ‘traditionalisme’, lié à une forte inégalité de genre»
- CPAS : une réforme pour changer de logiciel
- Dans le milieu gay, les violences sexuelles sortent du placard
- Les médecins étrangers, roues
de secours du système de santé - Se retrouver entre jeunes dépendants