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Regard critique · Justice sociale

Emploi/formation

La construction wallonne a du plomb dans l’aile

Alter Échos s’est penché récemment sur le bilan de l’alliance emploi-environnement wallonne. Francis Carnoy, directeur général de la Confédération construction wallonne, dressait un constat pour l’occasion: l’alliance avait permis de limiter les dégâts en ce qui concerne les pertes d’emploi dans le secteur. Aujourd’hui, les perspectives semblent plus sombres.

23-10-2014
CC Flickr/Pedro Moura Pinheiro

Dans son numéro n°384 du 13 juin 2014, Alter Échos faisait le point sur les résultats de l’alliance emploi-environnement wallonne, dédiée à la construction durable. Dans nos lignes, Francis Carnoy, directeur général de la Confédération construction wallonne, dressait un bilan positif «mais avec des bémols». Commentant le nombre d’emplois liés à l’alliance, estimé à 4.700, il nous confiait que «de manière générale, le secteur de la construction a perdu 3.000 emplois salariés sur la période 2012-2013». Pour lui, l’alliance avait peut-être permis de limiter la casse.

Aujourd’hui, la Confédération construction wallonne va plus loin: le budget wallon 2015 du nouveau gouvernement toucherait «de plein fouet la construction: report des investissements publics pour 340 millions, économies sur les primes énergie et logement pour 38 millions. Deux tiers de l’effort budgétaire total sont mis sur le dos du secteur», lâche-t-elle dans un communiqué de presse. Avant de déclarer que le secteur aurait perdu 5.000 emplois salariés depuis deux ans. Une situation qui ne devrait guère s’arranger: dans le quotidien La Libre Belgique, Francis Carnoy annonce aujourd’hui que la construction wallonne devrait perdre 2.000 emplois de plus en 2015.

Notons qu’Alter Échos se penchera sur l’alliance emploi-environnement bruxelloise dans son numéro 391 à paraître.

 

Julien Winkel

Julien Winkel

Journaliste

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