Vingt-quatre femmes de la région de Louvain, diplômées de l’enseignement supérieur dans des pays lointains, viennent de créer une asbl pour aider lespersonnes dans leur situation. Beaucoup d’avocats, de docteurs ou d’ingénieurs venus de pays extérieurs à l’Union européenne se retrouvent àtravailler comme ouvriers, réceptionnistes ou femmes de ménage, faute de reconnaissance de leur diplôme en Belgique. L’asbl se donne deux objectifs : l’aideconcrète aux personnes et le lobbying, pour obtenir plus de souplesse dans la reconnaissance des diplômes. Pour les fondateurs de l’association, le VDAB (Service régionalflamand de l’emploi) a trop souvent tendance à considérer l’ensemble des « allochtones » comme une population sous-qualifiée. Ainsi, la plupart des courset des formations pour immigrés ciblent ce type de population. Or, il ressort des statistiques que 53% des candidats à la naturalisation ont suivi des études supérieuresavant d’atterrir chez nous. Quant à la question de l’équivalence des diplômes, selon Saïd Elkhadraoui, député et échevin en charge de lapolitique d’immigration à Louvain, ce problème devrait avant tout être pris en charge au niveau européen.
La police recrute dans des associations d’immigrés
À Anvers, sur 2.000 policiers, il n’y a que 40 allochtones, une proportion qui est loin de refléter la diversité de la population de la métropole. La policeanversoise a dès lors eu l’idée, en accord avec la Unie van Turkse Verenigingen et la Federatie van de Marokkaanse Verenigingen, d’aller organiser des tests desélection pour agents de police dans des associations d’immigrés. Les examens sont une copie conforme des tests réalisés au niveau fédéral pour lerecrutement d’agents de police : les candidats doivent faire le compte rendu d’un film qui leur est projeté, et sont jugés sur leurs facultés d’observation etleurs capacités linguistiques. Les résultats sont communiqués aux participants, qui peuvent ainsi se faire une idée de leurs chances de réussite à un vraiexamen. Selon Muharrem Erdin, qui fait partie de la cellule Diversité de la police d’Anvers, pour beaucoup d’immigrés, il y a une vraie barrière psychologiqueà franchir avant d’oser se rendre dans un commissariat de police, fût-ce pour y passer un examen.
Quand les entreprises sous-traitent les problèmes de gardes d’enfants
L’asbl Landelijke Kinderopvang, qui dépend du Réseau catholique flamand des femmes rurales (KVLV) et s’occupe chaque année de 34.000 enfants de 0 à 12 ans,a décidé de créer un helpdesk pour les entreprises à partir de la rentrée. Cette décision a été prise à la suite d’uneexpérience réussie d’organisation de vacances pour les enfants d’employés de la banque KBC à Louvain et à Anvers. Les parents payaient le tarifprévu par Kind en Gezin, l’ONE flamande (9,30 euros par jour), soit une fraction du prix de revient total, le solde étant pris en charge par leur employeur KBC.L’idée est de prendre en charge d’une manière globale tous les problèmes de garde d’enfants des employés d’une société. Un droitd’entrée global sera demandé aux entreprises qui désirent faire appel aux services du helpdesk. Ce droit sera proportionnel au nombre d’employés (de 250 eurospour une PME à 0,5 euro par employé pour une très grande entreprise). Selon Leen Neirinck, l’initiateur du projet, le système offrira enfin une solution simple auxemployés pour mieux concilier travail et vie de famille pendant les vacances.
D’après De Morgen, De Standaard et De Financieel-Economische Tijd.