Créer un habitat groupé au cœur de Bruxelles qui ne soit pas un « ghetto bobo », c’était le rêve d’un groupe de jeunes Bruxellois, qui voulaient créer un projet accessible à toutes les bourses. Après trois ans et demi de recherches et de multiples péripéties, ils ont dû déchanter. Témoignage de Céline, future résidente de l’habitat groupé Casa Nova.
« Difficile d’échapper au ghetto. » Céline Nieuwenhuys ne cache pas ses regrets lorsqu’elle évoque le parcours du projet Casa Nova. Il y a trois ans et demi, elle, son compagnon et d’autres familles, se réunissent autour de l’envie de créer un habitat groupé solidaire à Bruxelles. « Très vite, notre groupe était tombé d’accord. Nous ne voulions pas former une enclave bobo, comme c’est le cas de nombreux habitats groupés. Casa Nova devait refléter une diversité culturelle, intergénérationnelle mais surtout socioéconomique. »Le groupe inscrit ses principes dans une charte : ouverture au quartier et participation aux dynamiques locales, solidarité et entraide dans la vie quotidienne, écologie et mobilité douce, communication non violente et coresponsabilité de la gestion du projet. Et surtout ces deux mots : solidarité structurelle, pour dire leur souhait de chercher des mécanismes financiers et juridiques qui permettront à chacun, « selon ses moyens », de s’investir dans le projet. Il faut dire qu’au départ, il y a parmi eux des pet...