"HBM de Huy : restauration du patrimoine et logement de jeunes handicapés"

La Société coopérative d’habitations sociales de la région de Huy (ex-HBM de Huy)1ûpossède 1.513 logements dans neuf localités : Huy, Amay,Wanze, Villers-le-Bouillet, Ampsin, Seilles, Marchin, Tihange et Warzée. Actuellement, 226 chantiers de rénovation de logements existants (châssis, toitures, menuiseries…)sont en cours et 53 hýbitations vont être construites. La société étudie aussi la possibilité d’affectation d’un ancien immeuble à Wanze. »Même si les loyers sont abordables, la société réalise des bénéfices. Et heureusement… », explique le directeur, Michel Delhalle. La coopérativea récemment restauré l’ancien home Godin de Huy en 19 logements sociaux et elle est maître d’ouvrage pour la construction de huit petites maisons pour jeuneshandicapés à proximité du Centre neurologique et de réadaptation de Fraiture, dans le Condroz.
Logements sociaux au château
ý Huy, 19 familles ont reçu le 29 mai les clés d’un logement social dans le site rénové Godin-Parnajon dans le quartier Ste-Catherine àproximité du centre-ville. Le bâtiment, ancien château de la famille Godin-Parnajon, date de 1820. Le site compte aujourd’hui 19 logements sociaux (2 maisons, 15 appartementset 2 studios), loués pour 4.500 à 13.000 francs, selon les revenus.
ü’édifice a abrité un home, puis un orphelinat du CPAS pour les enfants du juge. Le site était à l’abandon depuis dix ans. En 1996, lasociété a acheté au CPAS l’ensemble des immeubles (château, annexe et deux maisons contiguës) pour 6,7 millions. L’ancien home, classé, aété rénové pour 34 millions et 8 millions d’aménagements extérieurs, subsidiés à 90% par la Région wallonne. Ledéputé permanent Gaston Gérard, président de la coopérative d’habitations sociales de Huy, explique que « les locataires sont chômeurs ouminimexés, mais aussi travailleurs, isolés, en famille, jeunes, pensionnés, handicapés… La mixité des habitants vise à éviter unecité-ghetto ».
Les locataires semblent très satisfaits : « Le site est magnifique ». Les logements se trouvent à deux pas des terrasses et magasins du centre hutois, de l’hôpital, du CPAS etdes écoles : « Nous ne sommes pas isolés », se réjouissent les habitants. Une autre locataire, dont le mari est handicapé, note que « la société aréalisé une rampe d’accès à notre demande. Nous habiterons le rez-de-chaussée ». L’ancien parc du château a été aménagéavec des aires de stationnement, des modules de jeux pour les enfants et (bientôt) des plantations.
Logements adaptés pour jeunes handicapés
La coopérative de Huy est aussi maître d’ouvrage pour bâtir huit logements adaptés pour jeunes handicapés près du Centre neurologique de Fraiture. Leprojet émane d’un partenariat entre l’asbl « Résidence-Service » de Fraiture, le Centre neurologique et la société d’habitations sociales de Huy. Le budgets’élève à 33 millions, dont une subvention wallonne de 6,5 millions, un subside de l’asbl de 8 ýillions et un prêt de la Société wallonnedu logement. « Il s’agit d’une première en Wallonie, expliquent les responsables de l’asbl. L’objectif est de permettre aux personnes handicapées de conserver leplus longtemps possible une certaine indépendance^et de protéger la cellule familiale lorsqu’un membre du couple présente un handicap sévère. »
ües maisons seront louées à partir du mois de septembre pour un loyer de 2.500 à 13.000 francs. La priorité est donnée aux jeunes, sans critère derevenus. Le docteur Daniel Guillaume, du Centre neurologique de Fraiture, précise que « la plupart des locataires sont atteints de sclérose en plaques : il s’agit d’unemaladie qui touche des patients jeunes, puisque le pic d’apparition se situe à 28 ans. Il y a également des victimes de traumatismes crâniens ou de la moelleépinière – malheureusement souvent des jeunes également. Le séjour en maison de repos et de soins n’est pas possible étant donné leur âgeet il n’y a pas de structure d’hébergement permettant la prise en charge de ces patients ». Des services seront accessibles aux habitants : soins, jardinage, entretienménager et véhicule… Huit logements pour combien de malades? « C’est très difficile à dire, répond le docteur Guillaume. En Belgique, il y a 10.000à 12.000 personnes atteintes de sclérose en plaques : toutes n’ont heureusement pas besoin de ce type de logement, mais ces huit maisons représentent certainement unenécessité sociale ».
1 Société coopérative d’habitations sociales de la région de Huy, av. Batta 16 à 4500 Huy, tél.: 085 21 44 31, fax : 085 25 07 10, e-mail :hbmhuy@skynet.be