Dernièrement, les associations et comités Quartier Louise, CLASSE et Ixelles Nord1 ont fait part de leurs intentions de négocier avec Heron City Toison d’or et la communed’Ixelles. Concrètement, ces organisations de défense des habitants et de commerçants sollicitent un moratoire de réflexion sur l’avenir urbanistique de l’îlotcomposé par les rues Stassart, des Drapiers, des Chevaliers et l’avenue de la Toison d’or. Ce moratoire aurait les effets contraignants suivants : suspension des procédures d’expulsionpar le promoteur; fin des actions des associations visant à mettre au ban urbanistique Heron City; et, enfin, pas d’application du programme de taxation des maisons vides de la part de lacommune à l’encontre du promoteur.
L’objectif visé par les associations est de détendre les relations entre les différentes parties, afin d’arriver à un dialogue plus constructif. Elles préconisentdonc une concertation plus étalée dans le temps avec « aménagement volontaire d’un processus et d’un calendrier de rencontres ». Elles demandent également deréfléchir aux « meilleurs modes d’animation commerciale et d’habitat dans l’îlot pendant la période qui précédera le chantier. (…) Sous l’impulsion et latutelle des pouvoirs publics, on devrait progressivement passer de l’image et de la notion de précarité actuelle à celle de transition vers les fonctions d’urbanismedéfinitives. » Enfin, pour les associations, le débat devrait encore porter sur le cœur même du projet : diversité et qualité de l’offre, mixité socialedu logement, espaces verts, équipements culturels et collectifs, etc.
Précisons que d’après les associations, des négociations auraient commencé. Néanmoins, Heron City aurait officiellement rejeté l’existence de tellesdiscussions, lors d’une récente action intentée en justice en vue d’expulser les occupants du 12 rue des Drapiers.
1 Quartier Louise, Jacques De Soye, tél. : 0477 17 86 89; CLASSE, Bernard Leboucq, tél. : 0497 93 23 75; Ixelles Nord, Grace Faes, tél. : 0479 73 71 60.
Baudouin Massart
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
Sur le même sujet
-
Flashback
Centres fermés toujours ouverts
-
Politique
Vingt mille grèves sous les ordonnances judiciaires
-
Petite enfance / Jeunesse
Violences sexuelles, entre ados aussi
-
L'image
Les invisibles des invisibles
Les plus consultés
- Violences sexuelles, l’injuste prix
- WhatsApp à l’école: qui a eu cette idée folle?
- Communautés d’énergie,
menacées par les entreprises? - «Derrière les adultes à la rue, il y a des enfants qui trinquent.»
- La livraison de colis, enjeu politique en devenir
- Bouillon de lectures
- Le cancer du poumon,
une maladie de pauvres?