L’avenir de l’îlot Stévin (îlot 3) devrait connaître une solution pour la fin juin 1998. C’est du moins le souhait du ministre fédéral responsable de laRégie des bâtiments, André Flahaut. L’îlot, géré par le Ministère, serait échangé contre les magasins du Palais des Beaux-Arts,gérés par la Ville de Bruxelles. Le problème pour la ville est que les valeurs des deux blocs ont fort évolué depuis que cet accord d’échange aété conclu. Pour Claude Michel, échevin des Finances et des Propriétés 1, » il est difficile de faire l’échange sur base des chiffres avancés en 1987:les magasins ont prospéré, ils valent 50 millions et non plus 26, tandis que les maisons ont continué de se dégrader
« .
Le projet de la Ville viserait à mettre en vente publique le maximum d’immeubles, sans pour autant expulser les gens, dès que possible avec un cahier de charges trèsprécis pour la rénovation comme elle l’a toujours pratiqué 2. » Il n’est d’ailleurs pas exclu, précise Claude Michel, que j’obtienne les accords nécessaires pourque les maisons soient vendues à ceux qui les occupent, à condition qu’ils aient la volonté et les moyens de faire la rénovation que l’on demande. Mais, si 10 à 20% des maisons ne bougent pas et se dégradent encore, ce sera un échec. Il faut donc que les gens aient confiance dans la volonté de la ville d’accompagner l’ensemble de larénovation jusqu’au bout Ce n’est en tout cas pas un endroit pour faire des expériences
« .
De plus, les îlots 2 et 4 sont déjà en train de bouger. Dans l’îlot 2, un promoteur qui avait acheté plusieurs immeubles est en train de les démolir pourreconstruire. Ce qui est perçu comme un signe positif par la Ville. Il n’y aurait plus que 4-5 maisons à rénover ou refaire dans ce bloc. Quant à l’îlot 4, unpromoteur qui possède plusieurs maisons a été menacé d’expropriation par la Ville. Suite à cela, il a introduit une demande de permis pour pouvoir construire deslogements. Enfin, dans l’îlot Stévin même, un groupe immobilier, propriétaire de quelques maisons se charge de les restaurer.
1 Hôtel de Ville, Grand-Place 1 à 1000 Bruxelles, tél. :02/279 4710, fax: 02/279 47 22.
2 Si le cahier de charges n’est pas respecté, la Ville reprend l’immeuble contre indemnité.
Archives
« Îlot Stévin : le projet de la Ville de Bruxxelles »
Alter Échos
02-06-1998
Alter Échos n° 31
Alter Échos
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