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Regard critique · Justice sociale

Edito

Il ne suffit pas de changer les mots pour changer les maux

Fin février, une centaine de volontaires, personnel pénitentiaire, magistrats, avocats, ainsi qu’une poignée de journalistes triés sur le volet, se sont laissé enfermer un week-end dans la maison d’arrêt de Beveren pour tester les infrastructures et la sécurité avant l’inauguration des lieux. Le scénario n’émane pas du patron d’une chaîne locale en quête d’un concept de téléréalité pour animer son prime time, mais de la direction de Beveren elle-même. « Une jeune équipe dynamique qui déborde de créativité », se réjouissait le porte-parole de l’administration pénitentiaire dans la presse.
Au cours de nos recherches pour préparer ce dossier sur le Masterplan, les efforts de communication déployés autour de la construction de ces nouvelles prisons ne nous ont pas échappé. Après Fort Beveren, c’est la prose de la Régie des bâtiments autour de la « prison paysage » de Marche, pour reprendre ses porpres termes, qui nous a chatouillé les oreilles…

14-07-2014
©shutterstock_meunierd

Fin février, une centaine de volontaires, personnel pénitentiaire, magistrats, avocats, ainsi qu’une poignée de journalistes triés sur le volet, se sont laissé enfermer un week-end dans la maison d’arrêt de Beveren pour tester les infrastructures et la sécurité avant l’inauguration des lieux. Le scénario n’émane pas du patron d’une chaîne locale en quête d’un concept de téléréalité pour animer son prime time, mais de la direction de Beveren elle-même. « Une jeune équipe dynamique qui déborde de créativité », se réjouissait le porte-parole de l’administration pénitentiaire dans la presse.
Au cours de nos recherches pour préparer ce dossier sur le Masterplan, les efforts de communication déployés autour de la construction de ces nouvelles prisons ne nous ont pas échappé. Après Fort Beveren, c’est la prose de la Régie des bâtiments autour de la « prison paysage » de Marche, pour reprendre les termes publiés sur le site nouvellesprisons.be, qui nous a chatouillé les oreilles. Jugez sur pièces : « La prison de Marche-en-Famenne est de type Ducpétiaux, c’est-à-dire constituée d’une série d’ailes rayonnant depuis un centre. Ce concept a toutefois été modernisé puisque le projet s’organise sur le schéma d’une fleur : le bouton et les pétales de la fleur, correspondant à la zone cellulaire, sont reliés au bâtiment d’entrée par un bâtiment central et une galerie couverte, représentant la...

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Sandrine Warsztacki

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