Secteurs (autres)
Nuit debout: les limites d’un mouvement citoyen
Le 6 avril dernier, après Paris, les Nuits debout bruxelloises se mettaient en branle, rassemblant environ 200 personnes. Symbole d’une perte de confiance totale dans la démocratie traditionnelle, ce mouvement contestataire sera-t-il un jour plus qu’un lieu d’apaisement des frustrations citoyennes?
L’innovation sociale entre radicalité et parcs à bobos
L’innovation sociale est un concept dans l’air, produit des incertitudes qui traversent le social. A fortiori auprès des étudiants des masters en ingénierie et action sociales (MIAS) organisés un peu partout en Wallonie et à Bruxelles. A fortiori encore dans un cours sur les «évolutions et enjeux des politiques publiques» qui insiste notamment sur les rapports particuliers et mouvants entre État et acteurs associatifs et locaux dans les politiques sociales belges. Découvrez leurs articles.
« L’économie solidaire doit sortir du ‘small is beautiful’ »
Ancien chef d’entreprise, le Belge Michel Bauwens, aujourd’hui installé en Thaïlande, est l’un des théoriciens majeurs de l’économie collaborative et du peer-to-peer, défini comme la «capacité des individus de créer, en tant qu’égaux, de la valeur sans être obligés de demander une autorisation à quiconque». Auteur de «Sauver le monde. Vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer» (Les Liens qui libèrent, 2015), il était l’invité d’une journée d’étude organisée par SMart asbl et SAW-B (Solidarité des alternatives wallonnes et bruxelloises) le 18 février dernier autour de la question «L’économie de demain sera-t-elle plus solidaire?» Entretien croisé avec Sandrino Graceffa, directeur général de SMart.
Charité bien ordonnée…
Il y a dix ans, la journaliste anversoise Hind Fraihi plongeait trois mois en immersion dans la commune de Molenbeek, se faisant passer pour une étudiante en sociologie. Aujourd’hui réédité aux Éditions de la Différence1, le livre qu’elle publiait à l’époque mettait déjà le doigt sur les risques liés au radicalisme et la situation explosive dans la commune. Des signaux d’alerte qui n’ont jamais été pris au sérieux. À une question d’une journaliste du Soir qui lui demandait si elle avait été victime de sexisme lors de son enquête, Hind Fraihi estimait: «Oui. Dans les deux sens. Si je n’ai pas été prise au sérieux par les forces de l’ordre ou le bourgmestre, c’est aussi parce que j’étais une femme. Je n’avais devant moi que des hommes blancs de classe supérieure. Ça aussi, c’est du sexisme! Notre société a besoin d’une nouvelle vague de féminisme. Qui s’attaque aussi aux problèmes de notre société occidentale, comme le plafond de verre ou les remarques sexistes en rue.»
Qui a peur de l’associatif musulman?
Bruxelles abrite une mosaïque d’associations musulmanes. Un «secteur» éparpillé qui fonctionne, à de rares exceptions près, sans l’aide de subventions publiques. Des voix s’élèvent pour professionnaliser le secteur. Elles dénoncent l’attitude de pouvoirs subsidiants tétanisés par la crainte du communautarisme et du fondamentalisme. À tort?
Recup’kitchen mitonne les invendus
Chaque année en Belgique l’équivalent de 33 millions d’assiettes finit à la poubelle, de quoi nourrir 30.000 personnes pendant un an. Face à ce gaspillage, un groupe de bénévoles bruxellois décide d’agir en établissant une cuisine dans une caravane. Celle-ci servira des plats végétariens, cuisinés à partir de surplus alimentaires et de produits locaux et/ou bio.
DynamoCoop : une copropriété pour mieux créer
Partager des locaux, c’est bien; les acquérir ensemble, c’est mieux. Le projet liégeois DynamoCoop mise sur la coopérative immobilière pour promouvoir la création artistique.
«Viva for Life»: une opération qui dérange
Pour sa troisième édition, Viva for Life, l’opération montée par la RTBF pour aider les enfants vivant dans la pauvreté, a récolté plus de 3 millions d’euros. Elle confirme ainsi son succès auprès du public francophone. Pourtant, elle ne fait pas l’unanimité auprès de certains acteurs du monde associatif, tels que le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP) et la structure d’éducation permanente GSARA. Ceux-ci craignent, notamment, une déresponsabilisation des pouvoirs publics.
Accueil : la privatisation, c’est maintenant !
L’accueil des demandeurs d’asile a fait l’objet d’une privatisation partielle en Belgique. Des entreprises privées comme G4S fournissent désormais, au même titre que Fedasil ou les CPAS, l’hébergement, les soins de santé ou l’accompagnement psychosocial aux demandeurs d’asile.
SAC : vers une justice spectacle?
L’évolution des sanctions administratives communales favoriserait une justice de «shérif» au détriment de la régulation sociale entre citoyens. À travers elles, ce sont aussi les figures de la précarité qui sont visées.
Contrôle des frontières : comment gagner des millions?
Le développement de «frontières intelligentes» (smart borders) est une priorité européenne. À la clef, des centaines de millions d’euros pour les entreprises qui vendent les nouvelles technologies de contrôle aux frontières. Certains dénoncent l’influence des industriels sur les politiques européennes de sécurité.
Médias et non-marchand : je t’aime, moi non plus
Les journalistes, on les adore et on les déteste. Parfois les deux en même temps. Fantasmes, peur et malentendus alimentent les liens entre le secteur non marchand et les médias. Plongeon dans le bouillon.