Enquête
La pauvreté oubliée des provinces riches
Certains viennent vivre à la campagne pour «profiter du bon air». D’autres y vivent comme des clochards. La précarité rurale pose un énorme défi au travail social. Comment repérer ceux qui passent sous les radars des CPAS? Quels outils mettre en place? Zoom sur deux provinces, connues pour être les plus inégalitaires de Wallonie.
À Bruxelles, comment rénover le bâti sans chasser les pauvres?
Pour faire baisser les gaz à effet de serre, il faut rénover les bâtiments. C’est tout l’objet de «Rénolution», le programme bruxellois qui veut en finir avec les passoires urbaines. Mais comment éviter que cette métamorphose du parc immobilier se fasse au détriment des plus pauvres? La lutte contre la précarité énergétique est-elle bien prise en compte dans la «Rénolution» annoncée?
Violence sur toute la première ligne
Ils sont ambulanciers, pompiers, infirmiers, médecins généralistes. Ils font partie de ces métiers dits «de première ligne» en contact direct avec la population, mais ce contact fait de plus en plus souvent des étincelles. Et si la violence à leur égard était d’abord dirigée contre ce qu’ils représentent?
Des communes sur le fil du rasoir
Coups durs pour les finances communales. La crise du Covid-19, les indexations salariales, les inondations, l’augmentation des prix de l’énergie sont autant d’éléments qui mettent à mal les pouvoirs locaux. D’autant qu’en Wallonie et à Bruxelles, un bon nombre de communes sont dans le rouge. Le fédéral et les Régions leur ont aussi délégué ces dernières années de plus en plus de compétences, et les subsides alloués ne suivent pas toujours. Et, pour ne rien arranger, contrairement aux niveaux de pouvoir supérieurs, les communes ne peuvent pas présenter de budget en déficit.
Infertilité : les coûts d’une inégalité
Un couple hétérosexuel sur six rencontre des difficultés pour concevoir un enfant. Face aux problèmes d’infertilité, certains se tournent vers la procréation médicalement assistée (PMA). Malgré les nombreux accompagnements proposés par les cliniques belges, le parcours est long et difficile, tant physiquement qu’émotionnellement. Si l’on entend souvent que la Belgique est un des pays du monde où il y a la meilleure accessibilité aux soins reproductifs, des disparités dans l’accès à ces techniques médicales persistent.
ETA, une bombe à retardement
C’est un secteur qui emploie 1.450 travailleurs et travailleuses en situation de handicap à Bruxelles. Depuis près de trente ans, les entreprises de travail adapté (ETA) sont censées apporter un travail stable, adapté, à ce public fragile. Pourtant, les syndicats tapent aujourd’hui du poing sur la table. D’après eux, certaines ETA bruxelloises négligeraient leurs missions sociales, au profit de la rentabilité économique. Les employeurs, eux, minés par les crises successives, appellent les pouvoirs publics à l’aide…
Avec l’inflation, la consommation bio se dégrade
C’était il y a deux ans, c’était il y a un siècle. Le confinement avait déclenché une vague d’enthousiasme pour les produits bio et en vrac. Aujourd’hui, c’est le ressac et il balaie des petits producteurs et vendeurs. Une première pour un secteur qui a grandi très (trop?) vite et voit parfois se développer les mêmes maux que ceux qui touchent le commerce traditionnel: concurrence féroce, pressions sur les producteurs, flou sur l’origine des produits… Le bio vit aussi une crise de confiance.
Équivalences de diplômes, parcours d’obstacles
Des milliers d’étrangers présents en Belgique ont obtenu un diplôme à l’étranger. Le faire reconnaître comme «équivalent» est une véritable épreuve pour bien des étrangers. Cette reconnaissance est pourtant l’une des clefs de leur intégration. Coût, lourdeur de la procédure, règles archaïques. Les critiques s’accumulent à l’encontre du système francophone.
Des soignants toujours divisés face à l’obligation vaccinale
Le 1er avril, tous les soignants de Belgique devront être vaccinés sous peine de perdre leur emploi. L’avant-projet de loi du gouvernement d’Alexander De Croo dérange une partie des professionnels du soin. Ras-le-bol face aux politiques de santé. Méfiance face aux vaccins. Leurs raisons sont très différentes. C’est à Bruxelles que l’on compte le plus de réticents.