Migrations
«Dans le racisme contemporain, la hiérarchie des cultures a remplacé celle des races»
Le racisme est omniprésent dans nos quotidiens mais pourtant, on ne dit parfois plus son nom. Comment appréhender le concept de « racisme » quand celui de « race » est banni ? Comment nommer le phénomène de rejet d’aujourd’hui ? Dans un ouvrage sociologique et philosophique, destiné principalement aux acteurs de la lutte contre le racisme, Anne-Claire Orban, chargée d’étude et d’animation à l’association d’éducation permanente de lutte contre le racisme Pax Christi, analyse l’évolution de la rhétorique des discours racistes, caractérisée par un glissement du terme de « race » à celui de « culture ».
«L’afflux massif de migrants en Europe est à relativiser»
Dès ce 13 juin, le Centre Culturel Jacques Franck accueille l’exposition Moving Beyond Borders. Elle s’intéresse au parcours des migrants et pointe les dispositifs responsables de leurs périlleuses traversées dans le Sahara, en Méditerranée ou aux frontières orientales de l’Union européenne. Moving Beyond Borders se veut aussi un outil de sensibilisation à la question des migrations auprès du grand public. Une nécessité à l’heure où des milliers de personnes,victimes d’une politique sécuritaire non respectueuse des droits de l’homme, perdent la vie sur la route de l’exil. Olivier Clochard, géographe, membre du réseau Migreurop, à l’initiative de cette exposition, revient sur la genèse du projet et analyse l’évolution des politiques migratoires européennes.
Philippe De Bruyckère: «D’abord sauver des vies»
Philippe De Bruyckère est professeur à l’Université libre de Bruxelles et spécialiste des questions d’asile et de migrations. Il revient sur les récents naufrages en Méditerranée qui ont déjà coûté la vie à près de 1.700 personnes en 2015.
Régularisation: «On essaye de se rendre visible au maximum»
Ils n’ont jamais disparu des écrans radars des gouvernements depuis plus de vingt ans. Les sans-papiers reviennent régulièrement manifester dans nos rues avec les mêmes slogans, les mêmes moyens d’action, le même objectif d’une régularisation collective. Parce que la politique migratoire qui les produit n’a pas changé non plus.
Le combat pour la régularisation, une spirale sans fin
Ils n’ont jamais disparu des écrans radars des gouvernements depuis plus de vingt ans. Les sans-papiers reviennent régulièrement manifester dans nos rues avec les mêmes slogans, les mêmes moyens d’action, le même objectif d’une régularisation collective. Parce que la politique migratoire qui les produit n’a pas changé non plus. Regard sur les collectifs actuels et sur leurs tentatives de se faire entendre.
Sefor: des sans-papiers ciblés jusque chez eux
Sefor, c’est une collaboration entre Office des étrangers, police et communes pour un meilleur suivi des ordres de quitter le territoire. Sefor poursuit deux objectifs: mieux informer les sans-papiers… et mieux les arrêter. Alors que le nombre d’expulsions est un enjeu politique brûlant, Alter Échos propose de se pencher sur ce programme peu connu.
La fin des familles en centres fermés, c’était juste un sursis
On pensait la page tournée. Depuis 2009, les familles avaient cessé d’être détenues en centres fermés et étaient hébergées dans les maisons de retour. C’était l’aboutissement d’une longue mobilisation politique et associative et surtout la conséquence de la condamnation de notre pays par la Cour européenne des droits de l’homme. Mais le gouvernement Michel annonce le retour des enfants au 127 bis. Et on s’aperçoit que la loi ne l’a jamais vraiment interdit.
Faire payer les centres par les étrangers
Terrible dilemme pour Théo Francken: comment payer les cent nouvelles places en centres fermés qu’il veut ouvrir au cours de cette législature? Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration a décidé de faire payer les coûts de construction des centres fermés par ceux qui sont susceptibles de les utiliser: les étrangers eux-mêmes.
Déplacements forcés : Amnesty condamne l’Europe
Conflits, catastrophes écologiques, crises économiques… 75 millions d’êtres humains sont au bas mot dans des situations de déplacement plus ou moins forcé. Les camps font durablement partie du paysage mondial. Rien qu’en Europe, pas moins de 400 centres de rétention administrative filtrent plus de 500.000 candidats par an. Chargée en conflits, 2014 a vu périr des civils en nombre. Quinze millions de personnes ont fui les combats: du jamais-vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans son rapport annuel, qui passe en revue l’état des droits de l’homme dans 160 pays, Amnesty International accuse: «Les leaders mondiaux, dont l’ONU, ont lamentablement échoué à protéger les plus démunis.» L’Europe n’est pas en reste. Iverna McGowan, directrice par intérim du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes, explique pourquoi.
Iverna McGowan (Amnesty EU) : « L’approche actuelle de l’UE est inadaptée face à la crise humanitaire »
Chaque année, Amnesty International publie son rapport et dresse un état des lieux des violations des droits de l’homme à travers le monde. Iverna McGowan, directrice par intérim du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes, explique pourquoi les États européens ont, une fois de plus, failli à leurs engagements.
Droits de l’homme : le bilan noir d’Amnesty International
La multiplication des conflits armés a fait 50 millions de déracinés, selon le rapport annuel d’Amnesty international publié ce mercredi. Sans concessions, l’ONG pointe aussi la surpopulation carcérale et les mauvaises conditions de détention en Belgique.
La fin des centres fermés annoncée en Grèce
Le nouveau gouvernement grec annonce la fermeture des centres fermés pour étrangers. Une décision à contre-courant dans une Europe qui utilise à une large échelle la détention des migrants.