Migrations
Tuteurs de Mena, des professionnels non reconnus
Pour les tuteurs de mineurs étrangers non accompagnés, la coupe est pleine. Trop faible rémunération, lourdeur des tâches administratives, non-reconnaissance professionnelle du métier… Les doléances sont connues depuis des années, mais les autorités compétentes maintiennent le statu quo. Si les tuteurs se plaignent de leur situation, c’est aussi et surtout parce que ce sont leurs pupilles qui, en bout de chaîne, en paient le prix fort.
Sans-papiers: la grève de la faim comme horizon?
En juillet, après deux mois de grève de la faim, les sans-papiers de l’église du Béguinage, de l’ULB et de la VUB ont suspendu leur action. Depuis une vingtaine d’années, des sans-papiers utilisent cette arme du désespoir, souvent décriée, comme un agrégateur de solidarités. Ils obtiennent des résultats contrastés.
Grève de la faim des sans-papiers : « Tout ce qu’on demande c’est le droit d’exister »
Il y aurait entre 100 .000 et 150. 000 sans-papiers en Belgique. C’est pour se visibiliser que 475 d’entre eux ont quitté leur logement et ont décidé d’occuper différents lieux de la capitale depuis des mois. Et puisque les autorités sont restées silencieuses face à leurs demandes de régularisation, ces travailleurs sans-papiers ont entamé une grève de la faim le 23 mai 2021. Reportage.
Accueil des demandeurs d’asile: fini de marchander ?
Chaque mois, Alter Échos replonge dans ses archives pour éclairer une actualité. La question de la privatisation de la gestion des centres pour demandeurs d’asile a refait surface récemment suite aux révélations de conditions indignes dans un centre pour demandeurs d’asile.
Le collectif Migrations Libres rapporte des témoignages accablants du centre pour demandeurs d’asile de Jalhay
Manque de suivi administratif et médical, insalubrité, réduction du personnel, menaces de la direction et exploitation des résidents. Les témoignages recueillis par le collectif Migrations Libres au centre pour demandeurs d’asile de Jalhay, aux mains de la société Svasta, viennent confirmer les craintes liées aux conséquences de la privatisation de la gestion de l’asile sur les résidents demandeurs de protection. Un enjeu qu’Alter Échos a traité dans plusieurs enquêtes.
Payez, c’est illégal!
Depuis 2015, l’Office des étrangers réclame, pour certaines procédures, l’acquittement d’une redevance, par le demandeur, qui peut se révéler très élevée. Le Conseil d’État a pourtant annulé les arrêtés royaux qui fixaient les modalités de cette redevance.
CGRA : les oreilles s’ouvrent peu à peu aux femmes
Le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) a déployé de nombreux dispositifs pour mieux accueillir la parole de femmes exilées victimes de violences de genre. Mais la situation n’est pas rose pour autant et des efforts restent à faire, pointent les associations.
Flexibilité et rentabilité : l’asile se privatise
Dans le quartier Sainte-Marguerite à Liège, 500 demandeurs d’asile vont être accueillis sur l’ancien site de la clinique Saint-Joseph. À l’est de la province, sur les hauteurs de Spa, ce sont 550 autres places qui devraient être ouvertes dans un ancien complexe hôtelier. Aux manettes de ces deux centres, des boîtes privées, respectivement actives dans le secteur du gardiennage et du tourisme. Si le symbole pose question, Fedasil justifie ces partenariats par un besoin temporaire de flexibilité et dément toute pérennisation de la formule.
Cachez ce passeur que je ne saurais voir
De Bruxelles à la province de Luxembourg, l’aide aux migrants se structure, le long des autoroutes. Des citoyens hébergeurs s’interrogent. À partir de quel moment l’aide sort-elle de l’humanitaire et se mue-t-elle en coup de main aux passeurs? Ces derniers instrumentalisent-ils l’hébergement? Ces questions devaient être tranchées par le procès des «hébergeurs». Elles ne l’ont pas été. Pour l’instant.
Trafic des êtres humains : vers plus d’attention à l’égard des victimes ?
L’accord de gouvernement de la coalition Vivaldi fait de la lutte contre la traite et le trafic d’êtres humains une priorité. Myria, le centre fédéral migration, accueille positivement cette feuille de route qui affiche la volonté de mettre les victimes au centre. Car jusqu’à présent, ces dernières se sont souvent senties traitées en coupables.
Demandeurs d’asile: au centre du confinement
Lassitude, stress et restriction des droits. Le confinement dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile n’a pas été de tout repos pour les résidents. Mais dans l’ensemble, Fedasil estime que la situation est particulièrement bien restée sous contrôle.
Sans-papiers au temps du coronavirus : vers une régularisation exceptionnelle?
L’accès aux droits sociaux et sanitaires des personnes sans-papiers relève – entre autres – d’un enjeu de santé publique. Un front syndical, d’associations et de collectifs de sans-papiers demandent un titre de séjour provisoire pour circonstances exceptionnelles liées à la crise du coronavirus.